Cybercarnet du président

William Wallace et la direction pastorale courageuse

Dans le film Brave Heart, William Wallace aspirait à diriger ses compatriotes contre la Couronne britannique pour tenter ainsi d’affirmer l’indépendance de l’Écosse.

Dans ce film, William Wallace lance ce défi aux aristocrates qui dirigent l’Écosse : « Vous croyez que les gens de ce pays n’existent que pour assurer votre rang. Je crois que votre rang consiste à assurer la liberté de ces gens… Les hommes ne suivent pas les titres, ils suivent le courage… Et si vous vouliez seulement les conduire vers la liberté, ils vous suivraient. Et moi de même. »

Voilà l’une des meilleures descriptions des dirigeants spirituels que je n’ai jamais entendues : ceux qui existent non pour eux-mêmes, mais pour ceux qu’ils servent. Ceux qui cherchent la liberté spirituelle actuelle, la liberté en Christ et qui le font avec COURAGE!

Je crois que les pasteurs doivent agir comme des chirurgiens en chef, conjuguant les soins et l’aptitude guérissante d’un chirurgien au cœur et à l’esprit courageux d’un général d’armée. Marqués par les soins et le courage, les devoirs sacerdotaux et prophétiques doivent être attentivement assurés par l’intendance de nos pasteurs, à la fois bergers et gardiens. Il devient cependant de plus en plus difficile pour nos pasteurs d’accomplir leur rôle, prophétique et courageux, tout en demeurant en selle. Ils sont désarçonnés pour s’être engagés comme des dirigeants courageux. Beaucoup d’entre eux sont chancelants, certains quittent même le ministère, plusieurs autres sont congédiés par les membres de leur Église et bon nombre se déplacent avec des blessures ouvertes. Nous abordons rarement ce sujet.

Dans Zacharie 13.7 (Colombe), nous lisons : « Frappe le berger, et que les brebis se disséminent! Et je [le Seigneur] retournerai ma main vers les petits. » Si les gens de nos Églises poursuivent leur offensive contre leur berger, le Seigneur se tournera contre les brebis et le jugement retombera sur de telles Églises. De nombreuses raisons expliquent ce phénomène. Les dirigeants pastoraux et les Églises locales doivent tous deux saisir la part de blâme qui leur revient. Les pasteurs doivent craindre Dieu davantage, plus que les gens qu’ils dirigent. Les Églises doivent véritablement libérer les pasteurs courageux pour qu’ils les dirigent. Même le général d’armée dirigeant ses troupes trouve cette tâche difficile lorsque son armée a perdu de vue sa mission et sa raison d’être.

Une armée en temps de paix lutte avec l’ennui, l’insubordination, la compétition mesquine, l’inertie et l’égoïsme. Une armée en temps de guerre se caractérise par le courage, la discipline, la chaîne de commandement, la mobilisation et les actions héroïques désintéressées.

Les Églises qui agissent comme en temps de paix dans un monde pourtant hostile vont riposter si leur dirigeant pastoral propose une autre façon d’exercer le ministère. Il en résulte qu’au fil du temps, des pasteurs blessés dirigent des ministères inefficaces.

Quelle est donc la solution? Je crois que nous pouvons commencer par prier quotidiennement pour les pasteurs et les dirigeants de notre famille du Fellowship. Un renouveau, une raison d’être et du courage doivent s’amorcer par nos dirigeants. Octobre est le mois de l’appréciation des pasteurs; je vous encourage à prier avec moi pour nos dirigeants spirituels au Canada et au-delà de nos frontières pendant ce mois. Prions pour que l’épouse se tienne telle une armée au nom de Jésus.