Cybercarnet du président

Des problèmes de gros mot ?

Il y a un gros mot terrible et c’est l’ÉCHEC. Personne ne l’aime. Beaucoup le craignent. Certains d’entre nous sont paralysés par lui.

Gary Collins, conseiller chrétien, a souligné ce qui suit dans son cybercarnet intitulé People Builder’s Blog, en avril 2011 (librement traduit) :

« Grâce aux données de “plusieurs centaines de milliers de gestionnaires de tous les secteurs de l’industrie”, les auteurs d’une étude du Harvard Business Review ont identifié trois grandes catégories de réactions dysfonctionnelles des gens devant l’échec.

  • Blâmer les autres comprend trouver une faute, le fait de n’admettre aucune responsabilité et de refuser d’apprendre de la rétroaction ou d’une critique constructive.
  • Nier le blâme se caractérise par le refus d’admettre que l’échec s’est produit ou le déni de la participation de quelqu’un de l’équipe ou de soi-même en aucune manière. Il n’y a donc aucune ouverture à la discussion ni à l’apprentissage de ce que les autres considèrent comme un échec.
  • Se blâmer soi-même se traduit par une autocritique à l’excès ainsi que par un jugement sévère qui conduit parfois à percevoir les échecs comme plus grands qu’ils ne le sont ou encore à “l’immobilisation par introspection” où ceux qui s’autoaccusent refusent d’apprendre, de se pardonner et de passer à autre chose. »

Ai-je échoué ? Assurément. Avez-vous échoué ? Oui. L’échec peut consister simplement à faire des erreurs comme le fait de se diriger en sens inverse dans une rue à sens unique. Les conséquences peuvent être destructrices. L’échec cependant peut consister à entrevoir une nouvelle approche du ministère, à aller de l’avant, pour se terminer par l’échec et la déception.

La citation suivante a été prononcée tant Abraham Lincoln que Peter Drucker :

« La meilleure manière de prédire l’avenir est de le créer. »

Ces deux dirigeants de haut niveau soulignent la vérité suivante : les dirigeants conduisent les organisations, les entreprises et les Églises vers l’avenir. Pour y parvenir, les dirigeants doivent apprendre à réagir et à être fortifiés par l’échec. L’échec ne consiste pas à nous mener la vie dure, mais à nous enseigner.

Cherchez à accueillir l’échec en tant que conséquence de la prise de risque. Je préfère qualifier mon travail ainsi : dirigeant preneur de risque calculé.

Beaucoup de gens soutiennent que le chemin du succès est jalonné par l’échec, cette impasse inévitable. Les bons dirigeants apprennent à revenir sur leurs pas lorsqu’ils rencontrent des barrières et essaient encore et encore.

À quel moment l’échec est-il bon ? Lorsque je peux apprendre de celui-ci et aller de l’avant. Quelqu’un a dit que Teddy Roosevelt se penchait toujours en avant lorsqu’il marchait. L’échec est acceptable si nous avons travaillé fort, animés de motifs purs et acceptons que ceci ne sera pas notre seule tentative.

Cependant, une erreur n’est pas acceptable si notre action constitue un péché. Des erreurs légitimes surviennent à cause de la négligence, du fait d’être distrait ou lors de changements de circonstances hors de notre contrôle. Vous saupoudrez du sel au lieu du sucre dans votre café. Vous tapez une coquille dans une adresse Internet et un site Internet inapproprié apparaît… « Oups ! » Le péché, l’échec moral est beaucoup plus qu’une erreur. Il s’agit du choix délibéré d’agir en sachant que cela est mal.

Je peux personnellement franchir des étapes pour surmonter mes échecs dans le ministère. Des dirigeants sages l’admettent lorsque quelque chose a échoué, apprennent de cette situation, effectuent les changements appropriés et vont de l’avant. Cependant, le péché nous sépare de Dieu et est spirituellement mortel. Nous ne pouvons le réparer. Seul Dieu nous offre un chemin pour aller de l’avant.

Dans les deux cas, nous devons rechercher un autre grand mot : le PARDON. L’échec et le pardon sont souvent intimement liés à la poursuite de l’avenir. Eh oui, un autre grand mot…