Cybercarnet d'AIDE

D’esclave à entrepreneure

Ils m’ont battue comme un animal. Je ne valais moins que rien aux yeux de mes trafiquants… Mes journées étaient longues et les nuits l’étaient encore davantage. Je parvenais à peine à dormir. Je devais racoler des clients dès qu’on me le demandait. - Poonam***

L’oncle et le cousin de Poonam l’ont trafiquée, à partir de son village rural au Népal et l’ont conduite de l’autre côté des frontières internationales et dans un pays voisin en Asie du Sud. Elle a subi un « horrible conditionnement » vers la traite sexuelle. Âgée d’à peine 13 ans, Poonam a été forcée d’offrir ses services à 15 clients quotidiennement. Ses conditions de travail étaient infectes. Elle passait d’un bordel à un autre.

Pendant l’automne de 2008, l’espoir est parvenu jusqu’à Poonam. L’unité contre la traite des personnes a effectué une descente dans plusieurs bordels. Elle a arrêté plusieurs suspects, y compris un cerveau de cette traite. Elle a procédé au sauvetage de Poonam ainsi que de neuf autres enfants. Poonam a passé deux ans dans un foyer de postcure dirigé par l’International Justice Mission (IJM). Elle n’a pas pu faire confiance à personne pendant longtemps. Elle a franchi de nombreux obstacles pour se faire des amis. Poonam a fini par retourner au Népal. Elle a poursuivi son rétablissement dans un refuge tenu par des survivantes. 

Elle est maintenant forte et autonome. Poonam a travaillé pendant quatre ans dans une chaîne d’alimentation internationale réputée en Jordanie. Elle s’est installée récemment au Koweït pour poursuivre son travail dans l’industrie alimentaire. Elle s’est procuré un premier groupe de cinq bisons. Elle vise à s’en procurer 20 autres. Elle planifie de retourner dans son village au Népal pour commencer l’élevage d’animaux en bonne et due forme.

Poonam continue sa lutte pour les droits et l’autonomie des survivantes.  Découvrez comment votre Église et vous, vous pouvez devenir partenaires avec AIDE et l’IJM pour aider à libérer d’autres victimes comme Poonam et consultez la page Web de l’appel particulier Liberté au Bangladesh.

 

 

Pour assurer la protection des survivantes secourues, là où cela convient, nous utilisons des pseudonymes et des photos qui ne montrent pas les victimes. Pour toutes les images, nous avons obtenu un consentement.