Papa : comment parler à ton enfant indocile?

J’ai lu un jour le récit d’un père qui se plaignait d’être fatigué. Il attribuait cette fatigue à son âge, à sa pression artérielle et à son manque d’exercice. Mais il a découvert que la source de sa lassitude n’avait rien à voir avec ces causes possibles. En effet, il était fatigué parce qu’il travaillait trop. C’est ainsi qu’en 2017, il a fait cette découverte :
-
La population de notre pays s’élève à un peu plus de 30 millions
-
Sept millions de personnes sont retraitées.
-
Il reste donc 23 millions de personnes pour accomplir le travail.
-
Il y a 18 millions de personnes à l’école et au collège.
-
Il reste donc cinq millions de personnes pour accomplir le travail.
-
Deux millions sont sans emploi et deux millions sont à l’emploi du gouvernement.
-
Il reste donc 1 million de personnes pour accomplir le travail.
-
100 000 personnes font partie des Forces armées. Il reste donc 900 000 personnes au travail.
-
620 000 personnes sont à l’hôpital et 279 998 autres sont en prison.
-
Il ne reste donc que deux personnes pour accomplir le travail.
Vous et moi.
Certains jours, j’éprouve beaucoup de sympathie pour ce père. Dans une étude intitulée Faith at Home publiée il y a quelques années, les pères ont indiqué les trois raisons principales qui les empêchent de vivre leur foi à la maison :
-
Le manque de temps et le fait d’être surchargé : 24,7 % des pères ont indiqué qu’ils n’étaient pas vraiment présents lorsqu’ils étaient à la maison.
-
Le manque d’autodiscipline : 12,6 % des pères ont admis ne pas être des modèles de foi à la maison.
-
La fatigue : 11,4 % des pères ont rapporté qu’ils étaient épuisés. Ils rentraient à la maison pour se cacher et se reposer.
Les pères doivent se rappeler qu’ils jouent un rôle fondamental dans la formation spirituelle de leurs enfants. Les unes après les autres, les études montrent le rôle essentiel des pères dans la transmission de la foi à leurs enfants.
En 1994, un sondage suisse a permis de découvrir les facteurs fondamentaux qui conduisent une personne à transmettre sa foi à la prochaine génération. La pratique religieuse d’un père vient au premier rang. Une étude LifeWay a conclu que si un enfant est la première personne qui devient chrétienne, il y a 3,5 % de probabilité que toute sa famille la suivra dans la foi. Si la mère est la première à devenir chrétienne, cette probabilité grimpe à 17 %. Mais si le père devient la première personne de la famille à devenir chrétienne, il y a 93 % de probabilité que tous les autres membres de sa famille deviennent chrétiens à leur tour.
En effet, les pères jouent un rôle fondamental dans la formation spirituelle de leurs enfants. Et leurs paroles, les mots qu’ils choisissent chaque jour sont fondamentaux à la réussite de la formation spirituelle.
La langue française compterait environ cent mille mots. Une personne utilise en moyenne 5 000 mots par jour.
Certains jours, des épouses aimeraient bien obtenir quelques centaines de mots de la part de leurs maris. Ce sera le sujet d’un autre carnet. Voici les faits :
« La mort et la vie sont au pouvoir de la langue ; celui qui l’aime en mangera les fruits. » Proverbes 18.21 (Colombe)
Tous les jours, les pères choisissent des mots lorsqu’ils s’adressent à leurs enfants. Ces mots comptent!
Parler à son enfant indocile
Quels mots devrions-nous utiliser lorsque nous nous adressons à un fils ou à une fille indocile? Lisez ce que dit Job 6.14 (Colombe) : « Celui qui souffre a droit à la bienveillance de son ami, même quand il abandonnerait la crainte du Tout-Puissant. »
La Bible questionne lorsque vous avez un enfant qui lutte sur le plan spirituel, qui demande : « Où est Dieu ? » « Est-ce que Dieu s’en soucie ? » ou encore « Dieu existe-t-il ? » De quoi cet enfant a-t-il besoin dans un tel moment? Il n’a pas besoin d’un père qui le laissera tomber à cause de ses doutes, de sa rébellion ou de son manque de loyauté. La Bible nous dit qu’un tel enfant a besoin d’entendre des paroles chaleureuses et sympathiques.
Parfois, nos enfants sont si épuisés à cause des difficultés de la vie qu’il leur est trop difficile de se tourner vers Dieu.
Dans un tel moment, ils ont besoin d’un mot d’encouragement et même de bienveillance. Les mots constituent un outil puissant pour permettre aux gens de revenir aux sources. Nous avons tendance à être durs envers un fils indocile, même Jude 1.1. (Colombe) nous dit : « Ayez pitié des uns, de ceux qui doutent […] »
Papa, souviens-toi du récit de l’Ancien Testament qui relate la tour de Babel. Ce projet de construction, cessé par Dieu à cause de l’orgueil des gens. La Bible nous dit : « Dieu résiste aux orgueilleux […] » Jacques 4.6 (Colombe). Dieu a fait cesser ce projet en leur retirant leur outil le plus puissant. Il ne s’agissait pas de marteaux ni de ciseaux à bois, ni de scie, mais bien de leurs paroles. Ou plus particulièrement, de leur aptitude à comprendre les paroles des uns aux autres.
Les papas peuvent utiliser des mots qui édifient ou qui démolissent.
À l’approche de la fête des Pères, souvenons-nous encore une fois de la puissance des pères pour changer le cours de la vie de leur enfant. Notre juste choix des mots peut changer le cours des événements.
Si vous êtes propriétaire d’une maison, vous pouvez comprendre ce qu’est une appréciation. Et si vous êtes propriétaire d’une voiture depuis dix ans, vous pouvez comprendre la dépréciation. Toutes les fois qu’un père « apprécie » son enfant, il ajoute de la valeur à ce dernier. C’est ainsi que nous augmentons la valeur de nos enfants. La tâche d’un père chrétien consiste à aider ses enfants à reconnaître leur valeur suprême en Christ.