Cybercarnet du président

Tout le monde aime faire la fête!

L’AEBEQ, notre région du Québec célébrera son 50e anniversaire le vendredi 3 février 2023. J’ai entendu dire que plus de 700 personnes seront de cette fête pour se remémorer le récit légendaire de l’œuvre du Fellowship pour atteindre les Canadiens français.

Lors du CNF de 2022, j’ai mis au défi les délégués d’ajuster l’alarme de leur téléphone intelligent à 10 h 02, pour qu’ils s’arrêtent et prient pour le Québec. Pourquoi à 10 h 02? C’est une référence à Luc 10.2 et au besoin de prier pour les ouvriers de la moisson prochaine. Pourquoi ne pas régler votre téléphone intelligent à 10 h 02 dès maintenant?

Prochaine occasion de vous joindre à la tournée de vision au Québec (TVQ)

Depuis 2015, nous avons offert des TVQ aux pasteurs et aux dirigeants des Églises du Fellowship d’amorcer des partenariats 7 X 7 = 1.

  • 7 partenaires (Église ou donateurs particuliers) prennent un engagement de 7 ans et contribuent au soutien d’une (1) implantation d’Église francophone au Québec.

Plus de soixante-dix (70) partenariats ont été mis sur pied au cours des sept dernières années. J’aimerais vous donner l’occasion de vous joindre à l’une de mes tournées d’exposition dans les prochains mois :

  1. Le 7 mars 2023 : TVQ virtuelle de 13 h à 14 h (HNE)

Une rencontre par visioconférence sur Zoom vous renseignera entre autres sur quelques-unes des implantations d’Églises actuelles. Si vous souhaitez participer à cette rencontre sur Zoom, veuillez répondre au présent courriel.

  1. Le 20 avril 2023 : TVQ chemin faisant (AC)

Cette rencontre de deux heures en personne, organisée par Sergei Li, coordonnateur du Fellowship auprès des francophones ainsi que par moi-même, se tiendra juste avant IMPACT, le Congrès régional du Pacifique à Nanaimo en Colombie-Britannique. Les informations suivront si vous indiquez votre intérêt pour cet événement.

  1. Du 29 au 31 mai 2023 : Une TVQ en personne à Montréal de 48 heures

Vous vous rendez à Montréal, en avion, en train ou en voiture. Sergei et moi-même organisons une tournée de plusieurs implantations d’Églises sur place. Vous y rencontrerez l’implanteur, visiterez la collectivité où s’établit l’implantation et vous vous familiariserez avec cet emplacement. Vous payez votre transport vers Montréal et le Fellowship national paie tous les autres frais de votre séjour de 48 heures dans la région de Montréal. Les informations suivront si vous indiquez votre intérêt pour cet événement.

50 années de bénédictions : 200 années en mission

Joignez-vous à moi pour célébrer avec nos Églises du Fellowship au Québec cinquante années de bénédictions de Dieu. Souvenez-vous également que les progrès de la mission ont lieu depuis 200 ans dans ce champ missionnaire que nous appelons le Québec.

Une leçon d’histoire

Après le réveil de 1816 et de 1817 survenu à Genève en Suisse, certains adhérents ont quitté l’Église protestante de l’état. Ces dissidents étaient persécutés par la loi en 1824 qui aurait pu les forcer à l’exil. Henriette Feller a ainsi quitté l’Église officielle de l’état en 1827 pour se joindre à la Société des missions évangéliques à Lausanne en Suisse après la mort de son mari. Cette société avait commencé à envoyer des missionnaires au Bas-Canada. En août 1834, Henriette est donc partie au Canada accompagnée du pasteur Louis Roussy. En septembre 1836, elle s’est établie à Grande-Ligne à seize kilomètres de la ville de Saint-Jean après avoir été chassée et persécutée dans plusieurs autres endroits.

Des années antérieures difficiles

D’autres sociétés missionnaires n’ont tenu bon qu’une année. Après quoi, elles sont retournées en Suisse. Pendant la rébellion de 1837 au Québec, Henriette et d’autres convertis ont fui aux États-Unis, accusés d’avoir fraternisé avec les Britanniques. Cependant, la rébellion de 1837 a libéré la société de l’emprise des prêtres catholiques romains et a favorisé les progrès du protestantisme francophone. Henriette soulignait : « Le temps est venu, le Canada est ouvert. »

Des lieux de prédication ainsi que des écoles ont ouvert leurs portes. La Société missionnaire canadienne-française s’est établie à Montréal en février 1839. Henriette a soutenu cette mission, sans toutefois s’y joindre. Elle était animée sans doute d’un profond désir d’indépendance, dépourvu d’influence extérieure. Elle a effectué huit voyages de collecte de fonds aux États-Unis. Elle a insisté pour que Louis Roussy lui fasse un rapport périodique sur l’Église de Grande-Ligne et sur son école, où ses étudiants l’appelaient familièrement « mère ».

De 1855 jusqu’à son décès en 1868, la santé d’Henriette est demeurée fragile. Ce qui ne l’a pourtant pas empêché de diriger la mission, même depuis sa chambre. Au cours de ses trente-deux années de service missionnaire au Canada français, Henriette Feller a établi la toute première communauté protestante francophone au Québec. Elle a ainsi veillé sur l’éducation des jeunes et a favorisé l’éducation supérieure de francophones doués. Elle a également fondé neuf Églises protestantes francophones dirigées par sept pasteurs. Neuf cents personnes environ fréquentaient ces églises.

Michael Haykin, l’un des plus historiens marquants de l’histoire de l’Église au Canada m’a dit un jour : « Steve, à la fin du XIXe siècle, le Québec comptait environ 50 000 chrétiens évangéliques francophones. »

Je m’interroge sur ce qu’il est advenu de ces retombées. La persécution au Québec a forcé l’immigration des évangéliques aux États-Unis. Moins de missionnaires ont été envoyés au Bas-Canada. Une direction défaillante et une évangélisation amorphe ont permis la dilapidation de l’héritage de Grande-Ligne en quelques générations. Rappelez-vous que l’Église chrétienne est toujours à une génération près de s’éteindre.

Répéterons-nous l’histoire?

Dans les années 30 et 40, certains étudiants au collège biblique ont commencé à s’installer au Québec. Ainsi, parmi ces pionniers, figuraient entre autres, Wilf Wellington, Murray et Lorne Heron, Ernie Keefe. Des Églises francophones ont été démarrées ; c’est ainsi que l’Oeuvre française du Fellowship est née 1958 et qu’environ cent Églises ont été implantées. Aujourd’hui, le Québec compte plus 79 Églises d’expression française et 10 000 croyants, soit la plus vaste dénomination francophone dans cette province. Voilà un merveilleux récit de la grâce de Dieu! Cependant, seul 0,8 % de Canadiens français s’identifient comme chrétiens évangéliques. Notre travail ne fait que commencer.

Les spécialistes de la missiologie soulignent que les peuples ou les groupes de personnes qui comptent moins de 2 à 3 % d’évangéliques lutteront pour leur autonomie à moins d’obtenir de l’aide extérieure. Imaginez si dès maintenant nos Églises et nos donateurs du Fellowship mettaient fin à notre engagement envers le Canada francophone. Avec 0,8 % d’évangéliques, c’est vraisemblablement l’histoire de la fin du XIXe siècle que nous répéterions. Les grands progrès des cinquante dernières années pourraient disparaître en une seule génération. Nous ne pouvons permettre une telle situation! Le temps est venu, le Canada français est ouvert!

Très peu de pays envoient des missionnaires au Canada français. En tant que Canadiens, le Seigneur nous a confié cette responsabilité divine. Joignez-vous à moi et intercédons pour le salut des Canadiens, des Canadiens français.

Joignez-vous à moi lors de l’une de nos prochaines Tournées de vision au Québec (TVQ) le 7 mars, le 20 avril ou du 29 au 31 mai 2023.

Merci, Seigneur pour les Henriette Feller de l’Église. Y en a-t-il d’autres là-bas?