Cybercarnet d'AIDE

Les garçons de Beyrouth

« Le fait d’avoir été moi-même adolescent m’aide à comprendre l’importance d’avoir un ami qui peut être à la fois un mentor, un grand frère, quelqu’un avec qui vous souhaitez passer du temps, que vous aimez. J’ai connu une telle personne qui m’a soutenu pendant cette période de ma vie. Je désire être cette personne pour ces enfants. C’est aussi simple que cela. » Confie Karim Anayssi.

Rita, sa femme et lui sont tous deux missionnaires auprès du Fellowship à l’étranger et supervisent le ministère du Cedar Home au Liban. Depuis maintenant 72 ans, le Cedar Home, un orphelinat pour filles, apporte l’espoir, la guérison ainsi qu’un avenir à celles qui sont abandonnées, orphelines et défavorisées au Liban. Ce couple sent que le temps est venu de prodiguer ces mêmes soins aux adolescents.

À de nombreuses reprises pendant l’année qui vient de s’écouler, en voiture, Karim a parcouru son quartier à Beyrouth. Il a aperçu Mohamed, un adolescent, près des conteneurs à déchets municipaux. Au fur et à mesure que les gens viennent y déposer leurs ordures et leur recyclage, ce garçon inspecte chacun de ces sacs à la recherche de tout objet de valeur. Il a raconté à Karim que son père lui a confié ce « travail » : faire le tri des déchets pour subvenir aux besoins de sa famille. Il ne fréquente plus l’école. Il n’apprend aucune compétence utile. Il ne prépare pas son épanouissement d’adulte à venir. C’est tout ce qu’il peut faire. Cette situation est trop souvent fréquente au Liban.

Selon un rapport des Nations Unies, en 2021 (en anglais seulement) environ 82 % des foyers au Liban vivent une pauvreté à multiples facettes. Parmi celles-ci figurent l’emploi et le revenu, l’accès aux soins de santé, à la scolarité, aux services publics et à l’habitation. Les niveaux extrêmement élevés de l’inflation et du chômage forcent les familles habituées à pouvoir épargner et à planifier leur avenir à lutter maintenant pour trouver de quoi manger quotidiennement. Ce qui laisse les garçons et les adolescents dans une position précaire. Selon Karim, la plupart des familles libanaises comptent sur l’éducation privée pour leurs enfants. Elles n’ont pas confiance au système public d’éducation. Et comme les familles ne peuvent plus payer l’éducation privée à leurs enfants, les garçons se sentent obligés de trouver le moindre travail pour contribuer à nourrir leur famille. Grand est le besoin d’espoir et d’un avenir pour ces garçons et leurs familles.

Karim et Rita veulent fournir leur part d’efforts pour aider ces centaines de milliers de garçons démunis. Ils ont déjà la vision, la connaissance organisationnelle et celle des gens, les mentors et le personnel, ainsi que la propriété, les fondations d’un bâtiment solide. Ils ont bonne réputation dans leur collectivité et il est maintenant temps d’entamer cette démarche. Une fois que le bâtiment et le personnel seront prêts, ils planifient former cent adolescents chaque année. Karim souligne : « Je vois ces garçons comme l’Église de l’avenir. Nous donnerons une formation professionnelle, offrirons des repas et témoignerons de l’Évangile. Car nous considérons ceci comme une implantation d’Église, un travail du cœur. »

AIDE aspire à recueillir 150 000 $ par son appel particulier Une ossature solide pour pouvoir aider Karim à concrétiser son rêve. Considérerez-vous la manière dont Dieu aimerait que vous deveniez partenaire de ce nouveau ministère qui changera le cours des choses pour ces jeunes hommes?