Cybercarnet d'AIDE

Réflexion sur l’Action de grâce

Pendant la rédaction du présent texte, plusieurs faits sont survenus : après avoir été interrompu par une panne, le courant est rétabli, nous avons acheté des provisions et nous avons pris un rendez-vous chez un spécialiste. Je vous le mentionne, car je suis reconnaissant pour l’endroit où je vis, et pour mon accès à toutes ces choses. Dans notre monde, beaucoup de gens survivent malgré leurs circonstances : sans électricité, ils doivent marcher pour obtenir de l’eau qui n’est pas forcément potable. Ils sont en proie à l’insécurité alimentaire, et l’aide médicale dont ils ont besoin demeure hors de leur portée.

Je suis béni de vivre au Canada ! Je suis reconnaissant pour toute la beauté qui s’offre à nous lorsque nous parcourons notre beau pays.

Le psaume 8.4-5 (à la Colombe) m’aide à prendre une pause méditative :

« Qu’est-ce que l’homme pour que tu te souviennes de lui ? Et le fils de l’homme, pour que tu prennes garde à lui ? Et tu l’as couronné de gloire et de splendeur. Tu lui as donné la domination sur les œuvres de tes mains. Tu as tout mis sous ses pieds. »

Cela m’a rappelé que si je croîs dans ma gratitude, je pourrais commencer à m’attendre à toutes les bénédictions dans ma vie. Ce qui s’appelle la prétention au privilège. Ce qui se signifie que nous pensons mériter les bonnes choses que nous recevons. Son antidote se trouve en deux actions solidaires fondées sur la croyance

  1. Je ne suis pas moi-même ou par moi-même digne de gloire. Je reçois des bienfaits simplement parce que mon être est à l’image de Dieu. J’ai été créé, formé et né pour cela. Je ne l’ai pas gagné et je ne le mérite pas.
  2. L’action de gratitude s’y trouve étroitement liée. Bien que sans valeur, je suis couronné, je reçois des avantages et je découvre des privilèges qui devraient me surprendre, me plaire et être source de gratitude, de remerciements qui montent vers Dieu.

Croître en gratitude est le remède contre le fait d’être gâté par la prétention au privilège. C’est une subtile distinction dans la vie chrétienne. Connaître le fait que Dieu a prévu que nous soyons les bénéficiaires de ses cadeaux, à commencer par notre salut en Christ, doit être équilibré intérieurement par la connaissance que, par notre propre nature, nous pouvons rapidement tourner sa faveur en orgueil, le cousin de la prétention au privilège.

Le fait de savoir qu’il a déversé sur nous tant de générosité devient le moteur de l’adoration, de la gratitude et de l’engagement continu. Ainsi, nous utilisons tout ce dont il nous a donné comme un moyen pour promulguer son nom et non le nôtre, car lui seul en est digne !