Cybercarnet du président

Dieu semblait de plus en plus éloigné, et même absent.

J’espère que vous considérerez toujours votre Église comme un endroit sécuritaire pour vivre avec d’autres frères et sœurs en Christ. Ce n’est malheureusement pas tout le monde qui croit une telle chose à propos de l’Église. Ils considèrent l’Église comme non sécuritaire. Elle n’est pas accueillante. Elle n’est pas aimante. Un lieu quelque peu institutionnel.

Je trouve intéressant que parmi nos toutes nouvelles installations, certaines ressemblent davantage à des entrepôts qu’à des bâtiments d’Église. Alors que nos maisons toutes neuves ressemblent davantage à des chapelles. Telles des oasis éloignées des ravages du quotidien. Les architectes ont remplacé notre salle à manger par une grande salle dotée d’un plafond « cathédrale » très inspirant. Mon père a même installé un grand et magnifique vitrail dans sa maison. Nos maisons deviennent nos chapelles. Un endroit de paix et de rafraîchissement, loin de la vie pleine d’inquiétudes et de sécheresse.

Les aumôniers figurent dans un groupe « d’agents de paix » au sein de notre Fellowship. Ils constituent un prolongement du ministère de notre Église locale, dans des endroits où nos Églises ne pénètrent pas souvent. Au Fellowship, nos aumôniers offrent un « ministère de présence » dans des lieux où les gens recherchent la paix. Ils offrent de la sécurité tout en manifestant l’amour du Christ dans les aéroports, les hôpitaux, les relais routiers, les voitures de police, les cellules des centres carcéraux et dans nos Forces armées. Nous comptons 128 aumôniers du Fellowship. Je continue d’entendre parler lors de mes déplacements, de dizaines d’autres, souvent des pasteurs reconnus comme aumôniers, dans les centres de soins de longue durée, les hôpitaux, les services de police et d’urgence.

Des nouvelles de nos aumôniers du Fellowship

Mike Garabedian : Mike est aumônier principal et bénévole à l’aéroport international Pearson à Toronto

Je ne peux décrire mes émotions vécues ces quatre derniers mois à la barre du ministère Toronto Pearson’s Aviation Interfaith Ministry (AIM). Le mot palpitante ne serait qu’un euphémisme ! Nous avons dû évidemment relever quelques défis liés à la COVID-19, particuliers au contexte d’un aéroport international. Tant de bienfaits à la gloire du Seigneur abondent que ce sont ces faits saillants que je préfère évoquer avec vous. 

Deux sujets de louange

  1. Des contacts : depuis le 16 décembre dernier, nous avons été bénis par plus de 90 nouveaux contacts et reçu 120 requêtes de prières. Nous avons dirigé plus de quarante séances de counseling, cinquante cultes d’adoration et apporté quatre-vingts méditations bibliques tant auprès d’employés que de voyageurs de cette collectivité aéroportuaire. Nous avons compté près de 200 livrets à caractère dévotionnel et 400 brochures thématiques remis à la chapelle pendant cette période ainsi que quelques bibles et d’autres publications semblables.
  2. Des bénévoles : ce sont des portes ouvertes par Dieu seul, que nous ne saurions ouvrir, de circonstances orchestrées par lui, bien au-delà de notre contrôle. En moins de quatre mois, nous avons été bénis de manière insurpassable. Nous avons recruté deux bénévoles solides et nous sommes en pourparlers avec un troisième candidat pour qu’il se joigne à nous pour œuvrer dans les deux terminaux.

Deux sujets de prière :

  1. Le site Internet : continuez de prier pour l’élaboration du site Internet de ce ministère, qui favorisera nos échanges numériques avec les passagers et employés de cet aéroport. Nous voulons mieux atteindre les nombreuses personnes malgré les rassemblements restreints et tous les quarts de travail jour et nuit de cet établissement.
  2. Nos relations : priez également que le Seigneur continue de fortifier nos relations avec les décideurs de cet aéroport et avec nos collègues dans un contexte interconfessionnel.

Rob Schweyer, aumônier dans les Forces armées, déployé en Europe de l’Est à l’heure actuelle.

Les cas de COVID-19 se multiplient de manière exponentielle dans la population. La Russie renforce sa présence aux frontières de ce pays d’Europe orientale.

Être déployé au sein des Forces armées canadiennes dans un tel contexte diffère de la lecture des manchettes relatant ce contexte. Mon objectif consiste à gagner la confiance de nos soldats par ma présence auprès d’eux, quelles que soient les circonstances. C’est animé d’un esprit d’humilité que je peux participer dans ce ministère de cette manière exceptionnelle. 

Notre déploiement consiste avant tout à participer à une mission d’entraînement pour former les forces de sécurité de notre pays hôte. Nos soldats, bien outillés pour diriger cette formation, mettent en œuvre les meilleures pratiques pour contribuer à la préparation de ce pays hôte à assurer son indépendance. 

En tant qu’aumônier, j’ai la liberté de me déplacer dans plusieurs centres de formation pour offrir mon soutien et de l’encouragement à nos membres éloignés de leur famille pendant cette mission. J’ai également de formidables occasions de rencontrer les aumôniers militaires de ce pays hôte, de nouer des relations et de découvrir des occasions de proximité communautaires.

Le sombre aspect de la COVID-19 : Serge Caron, aumônier bénévole à Granby au Québec.

L’inquiétude, la peur, les ténèbres, la culpabilité, la libération : voilà la gamme des émotions que nous avons ressenties ma femme et moi, atteints par la COVID-19.

L’inquiétude : au début de novembre 2020, certaines douleurs musculaires et une fatigue inhabituelles m’ont poussé à subir un test de COVID-19. Quelle surprise ! Malgré mes efforts pour éviter les contacts, le résultat positif n’a pas entraîné d’autres conséquences. Plus tard, un membre de mon groupe de lecture biblique, puis Mona, ma femme et trois autres personnes avec qui elle a été en contact ont tous reçu également un résultat positif. Seul notre ami Daniel a dû être hospitalisé. Nous avons remercié Dieu d’avoir limité cette propagation uniquement à ce petit groupe.

La peur : une intense fatigue accompagnée de fièvre et de sévères maux de tête nous ont atteint ma femme et moi les jours suivant notre diagnostic de COVID-19. Une semaine plus tard, nous étions cloués au lit vingt heures par jour, incapables de bouger sans éprouver de grandes difficultés respiratoires. Puis la peur s’est emparée de nous.

Les ténèbres : deux semaines ont suivi sans aucune amélioration de notre état. Dieu semblait de plus en plus éloigné de nous et même absent, malgré les prières et le soutien des membres de notre Église. Notre esprit a basculé vers les ténèbres sans que nous ressentions la présence de Dieu.

La culpabilité : nous avons appris que Daniel, notre ami, était décédé de ce virus. Je lutte maintenant avec un sentiment de culpabilité.

La délivrance : ultimement, Dieu nous a donné l’espoir par le soutien de notre médecin et d’une infirmière. Après quelques semaines supplémentaires de convalescence, nous avons commencé à retrouver des forces. À Dieu soit la gloire !

Ce que la COVID-19 ne m’a pas occasionné : Maria Diaz, aumônière communautaire employée à Toronto en Ontario.

J’ai été la première personne de notre Église à contracter la COVID-19. Ce virus ne m’a pourtant pas enlevé dans mon cœur et mon esprit la joie de célébrer la naissance de Jésus à Noël pendant ma quarantaine.

Ce virus ne pouvait susciter ni anxiété ni crainte dans mon cœur, parce que le peuple de Dieu priait sans cesse le Seigneur pour ma guérison. Je crois qu’il a répondu à leur prière. Le Seigneur m’a gardée bien alerte et en repos dans mon fauteuil. À un moment donné, à 2 heures du matin, j’ai été pris d’une toux soudaine, violente et incessante. J’ai crié à l’aide au Seigneur. Non seulement ai-je expérimenté sa présence, mais cette toux persistante a immédiatement cessé pour ne plus revenir ! La COVID-19 ne pouvait empêcher le peuple de Dieu ni mes voisins incroyants de me procurer des repas, leurs soins constants et de me témoigner leur préoccupation sincère. Son amour était si palpable pendant cet épisode difficile ; je lui suis si reconnaissante ! Et maintenant, les portes s’ouvrent-elles pour témoigner à mes voisins incrédules ? Bien sûr que oui ! Je remercie le Seigneur pour sa grâce et ses soins déployés sur moi pendant cette expérience de COVID-19. À Dieu soit la gloire ! Ésaïe 35.10 ; 40,31

Merci de prier pour nos aumôniers du Fellowship à l’œuvre à l’échelle du Canada dans quinze sphères différentes. Leur ministère de présence démontre l’amour du Christ à tant de personnes éloignées de Dieu. Ils ont besoin de nos prières.