Cybercarnet du président

L’emploi le plus difficile au Canada ?

La fin de notre congé estival tire à sa fin. J’espère que vous avez pu vous reposer cet été.

Dans nos Églises locales, une saison bien affairée va bientôt commencer. Le recrutement figure au premier rang de nos emplois du temps à l’orée de la reprise des ministères.

À vous tous qui participez à cette entreprise, j’aimerais vous offrir cet encouragement: n’oubliez pas de prier. Intercédez pour votre pasteur en particulier.

Peter Drucker, ce célèbre maître à penser en matière de direction a déclaré : « Sans tenir compte du travail de président des États-Unis, parmi les emplois les plus difficiles aujourd’hui figurent :

  1. Recteur universitaire

  2. Administrateur d’un hôpital urbain

  3. Et pasteur d’une Église locale. » [Traduction libre]

Je dois reconnaître que j’ai été surpris à la lecture de cette citation. J’imagine que ce spécialiste en matière de direction qui prodigue des conseils aux entrepreneurs d’Amérique du Nord connaît bien son domaine. C’est ce qui donne du poids à M. Drucker qui connaît bien son milieu. Pour sa part, Bill Hybels a affirmé : « La plupart des laïques ne peuvent imaginer à quel point diriger une Église s’avère difficile. » [Traduction libre]. L’Église est sans doute l’une des entreprises les plus intenses dans le domaine de la direction de notre société d’aujourd’hui. Le travail de l’Église consiste à ériger et à restaurer des vies, une intangible démarche. Vous ne saurez jamais quand vous aurez vraiment terminé d’accomplir ce travail. Tous les ouvriers sont bénévoles et peuvent simplement partir lorsqu’ils font l’objet de discipline ou s’ils sont incités à s’engager. Même lorsque le dirigeant pastoral a recruté des ouvriers, il ne peut leur offrir de prime au rendement ni d’avantages. Au mieux, un berger peut leur promettre qu’ils travailleront sans salaire, qu’ils consacreront du temps en dehors de leur famille et si tout se passe selon les Écritures, ils auront la souffrance pour récompense. Tout un programme d’avantages et de récompenses en perspective ! Parfois, les pasteurs se sentent seuls au milieu d’une bataille spirituelle. Ils ont besoin de nos prières.

Moïse a eu besoin de prière

Moïse figurait parmi les plus grands dirigeants spirituels de tous les temps. Il a parlé à Dieu face à face. (Exode 33,11). Pourtant, IL N’A PU AGIR SEUL ! Il avait lui aussi besoin d’appui et d’encouragement devant les immenses responsabilités qui lui incombaient. Aaron et Hur ont reconnu son besoin et l’ont aidé. Beaucoup parmi les membres de nos Églises doivent épauler leur pasteur et prier pour lui avec ferveur. Le ministère ne s’accomplit pas en solo, mais bien en équipe. Beaucoup de nos Églises doivent commencer un partenariat avec leur pasteur, particulièrement dans la prière. Pour la santé émotionnelle et spirituelle de votre pasteur et pour le bien-être de votre Église. Priez.

Dans son ouvrage intitulé Prayer Shield, Peter Wagner souligne : « Je suis persuadé que la déclaration suivante est véridique : “Aujourd’hui, la source de la puissance spirituelle la moins utilisée dans nos Églises demeure l’intercession pour nos dirigeants chrétiens.” [Traduction libre]

Les prédicateurs ont besoin de prière

Wilbur Chapman a souvent raconté son expérience lorsqu’il s’est rendu à Philadelphie pour devenir pasteur d’une Église de Wanamaker. Après sa première prédication, un homme âgé est venu à sa rencontre devant la tribune et lui a dit : “Vous êtes bien jeune pour être pasteur de cette grande Église. Nous avons toujours eu des pasteurs plus âgés. J’ai bien peur que vous n’y parveniez pas. Cependant, vous prêchez l’Évangile et je vais faire de mon mieux pour vous aider.”

“J’ai regardé cet homme” raconte, M. Chapman, “et je me suis dit : quel plaisantin !”

“Le vieil homme a poursuivi : ‘Je vais prier pour vous, pour que la puissance du Saint-Esprit descende sur vous. Deux autres personnes ont convenu de prier ainsi avec moi.’ »

Puis, M. Chapman raconte les conséquences de cette action. ‘Mon malaise s’est dissipé lorsque j’ai appris qu’il prierait pour moi. Ce trio est passé à dix prieurs. Ces dix fervents sont devenus vingt. La vingtaine est passée à la cinquantaine qui est devenue deux cents personnes qui se réunissaient avant tous les cultes pour prier pour que le Saint-Esprit descende sur moi. Dans une autre pièce, les dix-huit anciens se sont mis à genou si proches de moi pour prier pour moi, que je pouvais lever la main et les toucher de tous côtés. Je me suis toujours rendu vers la tribune animé du sentiment que j’aurais l’onction de la réponse à la prière de 219 hommes. Il m’était facile de prêcher, c’était une joie bien concrète. N’importe qui aurait pu prêcher dans de telles conditions. Et quel en a été le résultat ? En trois ans, 1 100 personnes se sont converties à notre Église, dont 600 d’entre eux étaient des hommes. C’était le fruit du Saint-Esprit qui a répondu aux prières de ces hommes. Je ne comprends pas comment un pasteur moyen dans des circonstances ordinaires peut parvenir à prêcher. Les membres d’Églises ont beaucoup plus à faire que d’aller simplement à l’Église, en spectateurs curieux et engourdis pour être amusés et divertis. Ils doivent prier avec ferveur que le Saint-Esprit enveloppe le prédicateur de sa puissance et rendent ses paroles semblables à de la dynamite.’

Quelles retombées peuvent être exercées par une Église lorsque ses membres prient ! Avez-vous déjà songé au potentiel de votre Église si vous vous engagez à prier fréquemment pour votre pasteur et votre Église ? Imaginez ce qui pourrait ainsi s’accomplir. Combien d’âmes perdues seraient ainsi sauvées et les gens sauvés seraient transformés ? Combien de pasteurs demeureraient ainsi dans le ministère sans s’enflammer, s’enflammer ou s’épuiser ? Pensez-y ! Mieux encore, priez à ce propos.

Les pasteurs ont besoin de prière : le mois d’octobre est le ‘mois de l’appréciation des pasteurs.’

Dans quelques semaines, nous aurons tous l’occasion de témoigner notre estime à nos bergers. Nous le faisons toute l’année, espérons-le. Puis-je vous encourager à y réfléchir dès maintenant et à prier à propos de ce que vous pourriez faire pour votre pasteur pendant le mois d’octobre ? Commencez à prier à ce sujet dès aujourd’hui. Soyez bénis.