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Je n’ai pour compagnie que les ténèbres : parlez à quelqu’un

Depuis cinq mois, vous exercez un ministère envers les gens pendant ces jours d’incertitude sans précédent. Ce qui peut avoir entraîné des ravages dans votre vie tant sur le plan émotionnel que spirituel. Si vous avez besoin de parler à quelqu’un en privé, le service d’assistance téléphonique Clergy Care est votre disposition. Composez le 1 888 5-CLERGY dès aujourd’hui. (offert en anglais)

Il y a des moments où la vie paraît sombre. « Je n’ai pour compagnie que les ténèbres. » Cette phrase énigmatique se trouve dans notre bible. Je suis reconnaissant pour le caractère si vrai et si franc de la Parole de Dieu.

Au psaume 88, le psalmiste écrit : 19 (B) : « Je n’ai pour compagnie que les ténèbres. » (Parole vivante.) À sa lecture, j’avais oublié combien le psaume 88 était déprimant. Le nom de son auteur, Héman, signifie « fidèle » en hébreu. Lorsque je pense à un « HÉ-man », c’est un homme naturellement coriace, stoïque, qui a vraiment du cran qui me vient à l’esprit. Ce qui ne correspond pas du tout à l’auteur du psaume 88 qui souligne la réalité du « parcours sombre de l’âme ». Celui-ci est atteint d’un mal décrit par Martyn Lloyd-Jones comme une dépression spirituelle.

Dieu ne nous donne pas toujours les réponses liées à notre souffrance. Elle ne connaît pas toujours une fin heureuse. Le premier verset demeure le seul aspect positif de ce psaume. Le psalmiste rappelle que lorsque nous souffrons, la prière nous relie au Seigneur. Psaume 88 : 2-3 (Colombe) souligne : « Je crie le jour et pendant la nuit devant toi. Que ma prière parvienne en ta présence ! Tends l’oreille à mon cri ! »

L’idée ici est de ne pas permettre aux ténèbres de faire taire notre conversation avec le Seigneur. Derrière ces sables mouvants, se cache l’ancrage qui nous relie à Dieu : la prière.

Lisons ces paroles du cantique de William Cowper, « Mystérieuses sont les voies de Dieu » : « Derrière cette providence froncée se cache le sourire de Dieu. » (Traduction libre.) Dans Genèse 50.20 (Colombe), Joseph témoigne de cette assurance : « Vous aviez formé le projet de me faire du mal, Dieu l’a transformé en bien […] ». Joni Eareckson-Tada souligne que peu après son accident de plongeon, la déclaration suivante d’une personne, parmi ses amis l’a remplie d’espérance pendant plus de 50 ans, malgré sa paralysie et son incessante douleur chronique : « Dieu permet à ce qu’il déteste de se produire pour accomplir ce qu’il aime. »

L’une de mes chères amies, Andrea Mahaffey a souffert et a connu des jours sombres. Elle et John, son mari ont servi le Seigneur dans deux Églises du Fellowship pendant plus de 35 ans. Ils ont expérimenté les hauts et les bas du ministère pastoral. Prenez le temps de visionner la vidéo du témoignage d’Andrea en cliquant ICI (en anglais seulement) et découvrez si vous pouvez vous associer à sa douleur d’autrefois.

Trop de gens parmi nous ont fondé le scénario de leur vie sur les douleurs passées, la souffrance et les déceptions. Ce n’est pas le scénario de Jésus envers nous. Il n’en a jamais été ainsi. Jésus a un meilleur avenir pour chacun de nous, fait d’espoir, empreint de signification et d’intention. Un intéressant récit qui se trouve dans Jean 9.1-2 (Colombe) nous le révèle :

« Jésus vit, en passant, un homme aveugle de naissance. Ses disciples lui demandèrent : Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? »

« De quoi parlent-ils ? » nous interrogeons-nous, avec les sensibilités du XXIe siècle qui nous animent. Leur culture demeure cependant très sensée. Selon la croyance populaire de cette époque, une personne handicapée recevait la punition de son propre péché. Ainsi, lorsque la vie de Job a basculé, la réaction de ses amis a été de lui dire : « Qu’as-tu fait de mal ? »  Quand les disciples ont appris que cet homme était aveugle depuis sa naissance, ils se sont demandé comment cet homme pouvait avoir péché dans le sein de sa mère. Ce handicap avait donc dû se produire à cause du péché de ses parents !

C’est ainsi qu’un tel péché avait fait de cet homme aveugle un exclu. Il y a 2000 ans, dans ce monde rempli de honte, cet homme aveugle a dû mendier comme tous ceux de sa condition. Marquée par le rejet, sa vie se définissait par la honte sociale et la douleur. Le message du récit de Jésus, cependant, avait très peu à voir avec la cécité de cet homme.

La puissance de Dieu a permis au malentendant d’entendre, au boiteux de marcher, au mort de revenir à la vie, aux vagues de se calmer et à 5 000 personnes d’être nourries. La leçon de Jésus est soulignée au verset 3 b : « Jésus répondit : Ce n’est pas que lui ou ses parents aient péché ; mais c’est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui. » Et cette même puissance est offerte à chacun d’entre nous aujourd’hui !

Si vous souffrez ou si vous vous sentez dépassé aujourd’hui, permettez-moi de vous encourager à parler à quelqu’un.

Notre Fellowship est partenaire avec Focus on the Family Canada pour offrir un service d’assistance téléphonique à tous nos pasteurs, nos missionnaires, nos aumôniers, leurs épouses et leurs enfants. Si vous ressentez de la détresse, faites appel à ce service et composez le 1 888 5 CLERGY et parlez de manière confidentielle à un conseiller professionnel chrétien accrédité.

Pour obtenir plus de renseignements, consultez le site Internet : clergycare.ca (en anglais)