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L’avortement au Canada : appuyez le projet de loi C-233

Avez-vous remarqué que l’avortement fait à nouveau les manchettes ? Une élection fédérale s’annonce à l’horizon.

Les droits à l’avortement ont fait l’objet des débats en anglais des candidats à la chefferie du Parti conservateur à la mi-juin. Au cours de la dernière année, Angus-Reid a sondé les Canadiens pour connaître leurs points de vue sur l’avortement. Si les droits des personnes LGBTQ et l’aide médicale à mourir connaissent une faveur montante dans l’esprit des Canadiens, l’avortement demeure un sujet de division au pays. À cet effet, lisez mon article sur cette tendance à la hausse au Canada dans la récente publication du Fellowship Veille sur les libertés religieuses.

 

Le projet de loi C-233 contre l’avortement selon la sélection du sexe

En juin dernier, la députée Cathay Wagantall a promu un projet de loi privé. Celui-ci décourage la discrimination fondée sur le sexe et empêche les professionnels de la santé d’effectuer un avortement fondé exclusivement sur le sexe génétique de l’enfant. Depuis 1988, aucune loi ne régit l’avortement au Canada.

Ce projet de loi traite de toute action qui vise délibérément à éliminer un sexe particulier avant la naissance. Ce sont bien souvent les filles qui sont éliminées. Un rapport de recherche publié en 2016 a présenté une preuve convaincante que des avortements provoqués surviennent au Canada. Un article soutient qu’environ 4 500 fœtus de sexe féminin n’ont pu naître au cours des 22 dernières années (CMAJ Open 2016, 4 [2] E 116-123).

Cette pratique contredit l’engagement du Canada à protéger l’égalité des droits de tous les sexes et à mettre fin à la discrimination fondée sur le sexe génétique. La seule idée d’avorter un fœtus de sexe féminin parce qu’il est une fille est odieuse.

Veuillez prendre en considération dans la prière votre appui au projet de loi privé C-233. À cet effet, l’EFC, l’Evangelical Fellowship of Canada, a publié de plus amples renseignements sur son site Internet (en anglais). Vous pouvez vous servir de sa lettre modèle pour l’envoyer à votre député et à notre premier ministre.

 

Pourquoi ne pas appuyer le PCC ?  

Par ailleurs, notre division AIDE a entamé un partenariat avec le PCC, Pregnancy Care Canada, au nom de nos Églises. Cet organisme fonctionnait anciennement sous la bannière CAPSS, soit la Canadian Association of Pregnancy Support Services. Notre objectif vise à sensibiliser et à outiller davantage nos Églises du Fellowship pour leur permettre de mieux atteindre, soutenir et documenter les femmes aux prises avec une grossesse imprévue.

Ce partenariat permet à votre Église et vous d’avoir accès à des outils à cet effet. Le dépliant The Healing Conversations (en anglais) saura aider les croyants à parler de manière pertinente au cœur des femmes qui ont subi un avortement. Les Églises peuvent également choisir de présenter le séminaire Life’s Conversations (en anglais) avec l’aide du PCC. Ces séminaires aident les participants à agir avec compassion et espérance à l’aide de renseignements exacts. J’encourage votre Église et vous à soutenir financièrement le PCC dans la poursuite de ses bonnes œuvres.

Le Canada demeure l’un des rares pays développés sans loi sur l’avortement : une telle chose continue de me paraître incroyable. C’est ainsi qu’il n’y a aucune protection des Canadiens in utero. Que Dieu accorde sa miséricorde envers nous tous.