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Les surprises de Dieu

J’hésite toujours à célébrer des événements publiquement au moyen d’un billet comme celui-ci, surtout ceux qui ont trait au ministère au Japon, terrain réputé pour être coriace. Notre patience doit s’exercer nécessairement et impérativement dans le Seigneur pour qu’il accomplisse son œuvre en son temps. Et par sa grâce, j’ai commencé à voir des percées relationnelles génératrices de retombées du ministère ici à Osakasayama.

Avant l’arrivée de la COVID-19, nous formions un groupe de quatre personnes qui se réunissaient tous les dimanches matin pour prier et adorer Dieu. Je partageais la responsabilité de prêcher en alternance avec l’un de mes parrains, H-san. Depuis le décret de l’état d’urgence au milieu d’avril, nos rencontres ont eu lieu en personne, en ligne ou ont été annulées. La dernière semaine d’avril, nous avons décidé de les poursuivre à intervalles réguliers en personne avec toutes les précautions d’usage.

Notre petit groupe m’a donné l’occasion d’échanger, de présenter des études À la découverte de la Bible et d’y participer activement. Cette étude d’un passage biblique, fondée sur l’obéissance, se centre sur l’apprentissage en groupe et sur la correction, dirigée par le Saint-Esprit par sa Parole. Ces derniers mois, notre groupe s’est investi dans sept d’entre elles. Si cette étude ne faisait l’objet d’aucune plainte, elle ne générait pas un grand enthousiasme.

Le grand virage s’est produit au cours du mois dernier. Sur le plan relationnel, K-san, femme de mon parrain, s’est montrée plus ouverte et à l’aise lors de nos échanges. Cette aisance nouvelle s’est concrétisée lorsque cette dame m’a dit récemment : « Adam, s’il te plaît, ne m’appelle plus K-san. Appelle-moi K. » Sa demande d’abandon du suffixe honorifique san constitue une importante marque d’amitié. Et Dieu a continué à me surprendre.

Du point de vue du ministère, K. a participé activement à notre étude À la découverte de la Bible la plus récente. Ses réponses aux questions et sa perspective différente de la mienne m’ont donné un aperçu de sa manière de réfléchir et de percevoir le passage biblique étudié. Son enthousiasme m’a donné l’impression qu’elle voulait poursuivre cette étude. Et Dieu a continué à me surprendre.

K. m’a téléphoné un peu plus tard dans la journée. Chose rare, puisque les membres du groupe avaient l’habitude de communiquer par Messenger sur Facebook. Elle voulait parler davantage du passage biblique. Elle m’a suggéré très directement les questions qui devraient être reformulées en anglais pour favoriser une meilleure traduction japonaise et une meilleure compréhension des participants de notre entourage à cette étude. Les questions « Où voyez-vous cela dans le récit ? » et « Dans quel verset voyez-vous cela ? » s’avéraient très efficaces selon elle pour permettre aux participants de demeurer centrés sur le texte et éviter que personne ne se démarque. Enfin, comme si j’avais encore besoin d’encouragement, K. a ajouté que son mari et elle désiraient poursuivre la méthode de À la découverte de la Bible après mon départ. Et Dieu a continué à me surprendre.

K. et son mari ont expérimenté la puissance de l’Esprit qui leur enseigne et les rend autonomes par l’autorité de sa Parole. Ils se sentent à l’aise pour témoigner de leurs joies et de leurs tensions, de transmettre leurs réponses aux questions sur le texte. Ils font part facilement de leur réflexion sur la manière d’obéir au texte et à qui il faut le transmettre.

Agencés à la prière fervente, tels sont les prémices d’un mouvement de formation de disciples. Et la chose enlevante ? Ces deux chrétiens japonais commencent à s’approprier cette vision. H-san dirige la prochaine étude.

Dieu continue à nous surprendre.