Cybercarnet d'AIDE

La grâce émerge des ténèbres

En septembre 2019, AIDE a contribué au lancement du programme de parrainage d’enfants du Fellowship. Nous croyons en ce ministère et aux énormes retombées possibles qu’il peut exercer dans la vie d’un enfant parrainé. Nous reconnaissons également qu’il peut s’avérer difficile d’en saisir véritablement la portée. Nous nous servons de mots comme « s’occuper des besoins de l’enfant dans son ensemble » parce que les besoins de chaque enfant sont nombreux, subtils et très particuliers selon chaque enfant. Dresser la liste de toutes les retombées chez les enfants touchés par les quatre ministères de parrainage demeure impossible.

Le récit suivant en présente un aperçu. Mélodie Francis, missionnaire du Fellowship à l’étranger nous raconte l’histoire de « A ». Il s’agit d’un portrait croqué sur le vif montrant combien les besoins des enfants parrainés sont comblés de manière exceptionnelle. Il démontre également comment un ministère de parrainage comme celui de la Casa Hogar au Honduras peut combler de tels besoins et exerce des effets d’entraînement auprès des gens qui nouent des liens avec ces enfants.

«Les retrouvailles de l’un de nos petits garçons et de sa mère ont constitué l’une des expériences les plus belles et profondes que j’ai vécues au cours des derniers mois. Il ne s’agit pas de retrouvailles véritables, car ils ne peuvent vivre ensemble, puisque la mère est incarcérée et le demeurera pendant au moins dix ans. Permettez-moi de vous raconter cette rencontre pleine de grâce et d’amour au milieu des ténèbres.

«Lorsque sa mère a été incarcérée, son petit “A” a été emmené. Il a été placé dans ce qui ressemble à un foyer d’accueil, jusqu’à ce que les parents d’accueil ne puissent plus ou ne veulent plus s’en occuper. C’est ainsi qu’il est arrivé à la Casa Hogar, âgé de deux ans. Nous ne connaissions pas très bien cette famille. Les autorités ne disposaient pas de renseignements précis. Il y a quelques mois, ces dernières nous ont appris où se trouvait cette mère et nous avons ainsi planifié une première rencontre en prison. Je n’étais pas très chaude à cette idée. Je ne comprenais pas, selon ma propre perspective réprobatrice, quel bien cette démarche pouvait entraîner, puisque cet enfant ne se souvenait même pas d’elle. Je n’avais pas l’assurance de la régularité de cette démarche; selon moi, elle ne pouvait qu’entraîner d’effets dommageables. Je n’ai pas eu le choix cependant. Nous avons donc fixé une date et avons préparé le petit “A” à cet effet. Ce dernier était maintenant âgé de quatre ans. D’abord emmêlé, il croyait que sa mère d’origine était celle qui l’avait recueilli lorsqu’il était bébé. Nous lui avons donné quelques explications. Puis il s’est montré très enthousiaste à la perspective de cette rencontre. 

«Lorsque nous sommes parvenus à la prison, nous avons attendu dans une ère particulière, accessible aux enfants mineurs. Puis sa mère est arrivée. L’émotion qui se lisait sur son visage était si bouleversante, que je n’ai pu retenir mes larmes. Le petit “A” savait qu’il s’agissait de sa maman et s’est jeté dans ses bras pour l’enlacer. Ce garçonnet joyeux et sans malice était animé de son enthousiasme ordinaire. Sa mère en a été complètement émue. [Pause : Si l’Amérique centrale vous est familière, vous savez que cette région est dépourvue de luxe.]  Ensuite, cette femme a accouru vers la fenêtre, le petit “A” dans ses bras et là, dans la cour, environ vingt femmes attendaient avec anticipation de voir le visage de ce garçonnet. Toutes se réjouissaient pour cette femme qui pouvait voir son fils après avoir ignoré où il était pendant quatre ans. Elles s’étaient réunies et avaient aidé cette femme à confectionner un cadeau pour son fils. Il s’agissait d’un bricolage de leur création rempli de douceurs pour lesquelles elles avaient sans doute travaillé très fort pour les obtenir. Elles étaient toutes réunies et attendaient de pouvoir apercevoir le visage de ce fils par la fenêtre. Depuis ce temps, “A” et moi avons rendu visite à sa mère à quelques reprises encore. L’enthousiasme va grandissant. La mère du petit “A” me fait un câlin chaque fois que nous la visitons, nous démontrant sa sincère gratitude parce qu’elle constate que son petit garçon est heureux et que nous en prenons bien soin. Lors de nos visites en prison, le petit “A” raconte au personnel qu’il rend “visite à sa maman dans sa maison” où habitent des chats. Il ne soupçonne rien d’autre et c’est bien ainsi pour l’instant. Ce que tout le monde comprend c’est que “la bienveillance de l’Éternel n’est pas épuisée, et que ses compassions ne sont pas à leur terme; […] Lamentations 3,22-23 (Colombe).

«Merci de nous aider à changer le cours des choses dans la vie de ces petits au Honduras. Merci de nous couvrir de vos prières et de nous entourer de vos soins et de votre appui.»

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