Cybercarnet d'AIDE

De l’inondation à l’espérance

Au Pakistan, un grand nombre de familles démunies ont perdu leur maison lors de l’inondation de 2022. Ces fermiers-serfs misérables, la plupart issus de tribus hindoues, vivent dans un état de subsistance précaire. Certains d’entre eux ont pu se réfugier dans une école vide. Un bienfait mitigé, puisque les forces de l’ordre y avaient coupé le courant. L’électricité les aurait rafraîchis pendant la chaleur intense à plus de 45 °C le jour et les aurait préservés des moustiques porteurs de maladies la nuit. Lorsque l’école a rouvert ses portes aux élèves, ces familles déplacées, comme des centaines d’autres, ont dû se résoudre à s’installer au bord de la route. Ces conditions privent les femmes et les enfants d’intimité et de sécurité.

L’atteinte des familles démunies s’est avérée difficile. Les conditions de déplacements ont empêché l’acheminement de l’aide aux habitants des villages éloignés. Nos collègues pakistanais sur le terrain savaient où aller. Ils ont pu utiliser les secours financés par AIDE et changer le cours des choses dans la vie des démunis oubliés. Dans cette région si pauvre et si reculée, habitués à la négligence, beaucoup de ces habitants ont avoué avoir perdu l’espoir que quelqu’un vienne les aider. Lorsque nous leur avons remis des colis de secours, ils ont affirmé : « votre amour et votre encouragement ont renouvelé l’espérance dans nos cœurs. »

L’eau a entièrement submergé le village de l’une de ces familles, les Iqbal. Bon nombre des articles de leur ménage ont été détruits. Ils ont réchappé ce qu’ils ont pu. Avec peine, souvent sur leur dos, ils ont acheminé leurs biens en sécurité. Pendant ces jours difficiles, ils n’avaient aucune nourriture, de couverture, d’abri, de vêtements de rechange, ni d’articles de toilette. Dès l’annonce de leur situation désespérée, l’envoi de fonds du Canada a permis l’achat en bloc de fournitures pour en commencer la distribution.

L’équipe de répartition a dû surmonter la boue et l’eau pour parvenir au village de M. Iqbal pour remettre des rations et des trousses d’hygiène. Pendant cette distribution, ils ont témoigné de la Parole de Dieu. La famille Iqbal n’avait jamais entendu parler du salut en Jésus. Dieu a cependant répondu à leurs besoins physiques comme spirituels : M. Iqbal est ainsi devenu disciple de Jésus. Devenu une personne de paix, un formateur de disciples, il rencontre régulièrement d’autres hommes pour découvrir ce que dit la Bible sur le caractère de Dieu, sa volonté et sa mission. Ce qu’il apprend, il l’enseigne aux autres. M. Iqbal exprime sa reconnaissance à toutes les personnes qui l’ont aidé pendant ces temps difficiles. Il est reconnaissant envers Dieu qui, par son peuple, a changé sa vie.

  1. Iqbal a gagné une autre personne de confiance pour former d’autres disciples. Ces hommes ont accompagné Papu lors d’un voyage missionnaire dans un village éloigné. Leur témoignage a raconté comment Dieu a changé leur vie. Et c’est ainsi qu’ont commencé des groupes de formation de disciples.

 

Si la crue s’est retirée depuis longtemps, les villageois vulnérables connaissent une condition fragile persistante. Beaucoup de ces fermiers-serfs cultivent et moissonnent la terre au service du seigneur propriétaire. Lors de la destruction des semences, les seigneurs leur ont offert de leur en vendre plus, à prix fort, ce qui aurait ainsi renforcé l’endettement continu des villageois. Le revenu des récoltes couvre à peine leurs frais. Les fonds d’AIDE ont procuré aux fermiers-serfs des semences, ce qui les a gardés libres de tout endettement.

Le développement centré sur la communauté survient lorsque les familles et les villageois collaborent, se servent des réseaux sociaux en place et du savoir pour maintenir leur capacité d’agir dans leur propre vie. La livraison de chèvres dans les villages constitue l’un de ces projets. Certains villageois ont perdu leur bétail lors des inondations. Ils ont l’occasion d’amorcer un nouveau départ. Des chèvres ont été remises aux villageois qui en font l’élevage. À la naissance de leurs petits, qu’ils soient mâles, femelles ou si un chevreau ne survit pas, ce sont ces villageois qui décident des prochaines étapes. Ce sont ces éleveurs qui prennent les décisions pour assurer la suite des choses.

Assurer leur gagne-pain pour pourvoir aux besoins de leurs enfants demeure un aspect de leur propre capacité d’agir et de leur espérance. Les dons acheminés par AIDE signifient pour les entrepreneurs prometteurs qu’ils disposent d’un revenu suffisant pour acheter des fournitures et démarrer leur propre entreprise. Tel est le récit de M. Gurdas. L’une de ses mains, handicapée, l’empêche de travailler comme fermier. Pourvoir aux besoins de ses enfants lui est devenu difficile. M. Gurdas a été invité à participer à des séances de formation sur des travaux manuels et d’entreprise. Depuis, il a commencé à fabriquer des articles populaires pour les vendre. Il gagne suffisamment d’argent pour répondre aux besoins des siens. Tous ensemble, ils louent Dieu et sont reconnaissants pour cette formation.  

Le projet de Développement communautaire au Pakistan d’AIDE aspire à favoriser l’accès à la formation professionnelle à ce groupe de personnes.

En savoir plus sur ce projet.