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Une éducation de qualité, la deuxième priorité

Le rapport annuel du bureau national de l’Unicef au Honduras qui souligne que « la crise économique et sociale au Honduras, surtout celle qu’a entraîné la pandémie de COVID-19, nous apprend que le système d’éducation de ce pays continue de se détériorer. Selon les données du National Institute of Statistics, la fréquentation scolaire est passée de 62,8 % à 50,4 % entre 2019 et 2021. »

Ainsi, l’éducation est le deuxième avantage le plus important que nous pouvons procurer aux enfants de la Casa Hogar. Le premier avantage consiste à leur enseigner l’amour de Dieu, notre père. Une éducation de qualité leur donne des occasions d’obtenir de meilleurs emplois, accroît leur capacité de communiquer intelligemment et leur donne un sentiment de valeur personnelle.

Les sœurs Lazarus* sont arrivées à la Casa Hogar au printemps 2022. Elles provenaient d’un endroit d’extrême pauvreté. Elles manquaient d’eau, de nourriture, d’hygiène et d’un toit, ces éléments essentiels que nous tenons pour acquis au Canada. La Casa Hogar a pu les accueillir et leur donner ces éléments essentiels ainsi qu’un environnement aimant où est enseigné l’amour de Jésus en paroles comme en actions. Ces sœurs obtiennent la nourriture dont elles ont besoin. Elles vont à l’école et font leur apprentissage. Lorsque vous entendez les sœurs lire à voix haute, vous comprenez qu’elles ont obtenu des apprentissages antérieurs inégaux. Leur progrès fait contraste après une année scolaire et lui donne tout son sens. L’école est une expérience difficile pour la plupart des enfants de la Casa Hogar. Ils profitent cependant de l’aide pour faire leurs devoirs et ils apprennent grâce à leurs tuteurs tant à l’école qu’à l’orphelinat.

Cent pour cent des enfants de la Casa Hogar vont à l’école. Grâce aux moyens d’action qui leur sont offerts par le parrainage d’enfants. Ces enfants se souviendront toute leur vie de leurs années d’école. Celles-ci leur donnent des outils pour réussir leur vie après leur séjour à la Casa Hogar. Sonya présente un bon exemple des retombées à long terme de l’éducation tant à l’intérieur qu’en dehors de la salle de classe.

Elle est arrivée très jeune à la Casa Hogar. Elle a commencé sa maternelle avec nous. Puis elle a poursuivi sa scolarité jusqu’à avoir réussi certains cours universitaires.

La mère de Sonya lui avait donné naissance dans des circonstances exténuantes. En mauvaise santé physique et mentale, faute de moyens, sa mère avait reçu une éducation désastreuse. Elle passait d’un partenaire à un autre. Elle laissait Sonya, bambine, à elle-même. De temps à autre, la mère de Sonya vivait de la prostitution. Ce qui laissait Sonya particulièrement vulnérable. Presque abandonnée, Sonya a fini par être soignée par le personnel de la Casa Hogar. Elle y a reçu une enfance digne, de l’amour, une éducation. Elle a appris sur la foi, la grâce et la miséricorde et a connu une structure et de l’ordre.

Sonya était facile à aimer, elle l’est encore. Quel plaisir de la voir grandir et de l’accompagner dans son parcours!

Devenue jeune adulte, Sonya a choisi de demeurer à la Casa Hogar et de s’inscrire à l’université. Au milieu de ses études, la pandémie a frappé. Demeurer confinée est devenu très difficile pour elle. Elle a continué sa relation avec un jeune homme et a décidé de partir de la Casa Hogar pour faire sa vie avec lui. Peu de temps après, elle est tombée enceinte de son premier enfant.

Attendez. Quoi? Pourquoi avons-nous choisi de vous raconter ce récit? Il n’est certainement pas porteur de réussite. Voici pourquoi : Sonya est une merveilleuse mère. Elle a maintenant deux enfants et elle est présente dans leur vie. Sonya a pu guérir de son enfance douloureuse pendant son séjour à la Casa Hogar. Elle explique en ses mots : « C’est à la Casa Hogar que j’ai appris ce que signifie être mère. » Sonya est bienveillante, patiente, responsable, aimante et protectrice. Elle et son mari procurent un environnement sécuritaire et ordonné à leurs enfants. Sonya prévoit de poursuivre ses études. Elle n’a pas choisi le parcours que nous voulions pour elle. Il est clair cependant que Dieu a œuvré dans sa vie de manière miraculeuse pour lui permettre de grandir et de devenir la personne qu’elle est aujourd’hui et de briser le cycle de maltraitance et de négligence.