Cybercarnet d'AIDE

L’exode, certes, mais peut-être pas vers la terre promise

Le crime ne paie pas. Mais ce n’est pas pour les motifs qui nous viennent immédiatement à l’esprit !

Au Venezuela, les criminels qui vivaient très bien de braquages et d’intimidation souffrent à leur tour de la crise économique. Pourquoi donc ? Le prix trop élevé des balles. D’ailleurs, il n’y a plus rien à voler dans ce pays. Exigez un portefeuille : il sera sans doute vide. Braquez une banque et si par miracle, il s’y trouve de l’argent, il n’y en a pas assez pour justifier la tentative.

Cette situation comporte un aspect positif. En effet, les balles dispendieuses et la pénurie de cibles valables ont contribué à la baisse des morts violentes depuis la plongée du Venezuela dans cet abîme économique. Ce pays demeure l’un des plus violents dans le monde. La diminution de 10 % des homicides demeure quand même une amélioration.

Selon l’INSIDER*, le salaire moyen d’un Vénézuélien est évalué à 6,50 $ par mois. Et même s’il valait quelque chose, très peu de denrées et de médicaments sont accessibles. Le FMI, Fonds monétaire international** prévoit que le taux d’inflation au Venezuela atteindra dix millions pour cent en 2019. Il n’est pas surprenant que plus de trois millions de Vénézuéliens aient fui leur pays, abandonnant ceux qui peinent à survivre, quand ils y parviennent.

Bon nombre des gens qui ont pris la fuite ont franchi les frontières et se sont rendus en Colombie. Ces deux pays sont unis par une histoire, une langue ainsi qu’une généalogie communes. Les Colombiens ont d’abord accueilli leurs frères et sœurs à bras ouverts et ont fait de leur mieux pour répondre aux besoins de ces derniers. Cependant, le nombre croissant des nouveaux arrivants, la pression causée par le manque de ressources à disposition ont été accablants, créant des tensions de part et d’autre des deux camps.

Les Églises El Redil de Colombie ont répondu à ce besoin. AIDE, par l’appel intitulé Une main tendue en Colombie travaille aux côtés de ces congrégations, pour procurer le soutien financier qui permettra aux Églises El Redil d’aider les réfugiés vénézuéliens déterminés à demeurer en Colombie. Il permettra de venir en aide à ceux qui traversent la frontière quotidiennement pour tenter d’obtenir des médicaments et de la nourriture pour les remettre à leurs familles. Les Églises envoient également des équipes de l’autre côté de la frontière pour apporter des ressources à leurs Églises filles. Dans tous les cas, des occasions abondent pour témoigner de l’Évangile et encourager les croyants vénézuéliens devant les défis quotidiens auxquels ils sont confrontés. Priez pour que Dieu intervienne au nom des Vénézuéliens. Priez pour les Colombiens qui aspirent à exercer un ministère tant physique que spirituel auprès de leurs frères et sœurs vénézuéliens.

Les besoins sont incessants et ne cessent de s’accroître. Pour en savoir davantage sur l’appel à l’AIDE Une main tendue, cliquez ici.



* https://www.insider.com/venezuela-crisis-so-bad-criminals-cannot-afford-bullets-2019-5

** https://www.nytimes.com/2019/05/03/world/americas/venezuela-crisis-facts.html