Cybercarnet d'AIDE

Des sourires sans réserve

Entre 1975 et 1978 au Cambodge, être un professionnel pouvait constituer un danger. C’était lors du règne des Khmers rouges et leur dirigeant infâme, Pol Pot. C’est ainsi que des médecins, des avocats, des enseignants avaient porté une cible dans le dos. Selon Robert Kaplan, journaliste et auteur américain, « des lunettes pouvaient être tout aussi mortelles qu’une étoile jaune » considérées comme signes distinctifs des intellectuels.

C’est à cette époque que Nhep Pech poursuivait une carrière de dentiste. Elle avait été ciblée pour être mise à mort. Elle a été épargnée chaque fois, comme si elle paraissait invisible aux yeux de ceux qui avaient ordonné sa condamnation à mort. Ce sont des moments privilégiés de Dieu, des expériences qu’elle a gardées en mémoire, même après son arrivée au Canada.

En 2006, Nhep et Oeut son mari, sont retournés au Cambodge en tant que missionnaires du Fellowship à l’étranger. Ils ont ramené dans leur pays d’origine à la fois les aptitudes en dentisterie de Nhep ainsi que la passion et les préparatifs d’Oeut pour l’évangélisation et l’implantation d’Églises. « Les champs de la mort » de la campagne cambodgienne sont devenus ceux « de guérison. »

La clinique dentaire mobile, au moyen de laquelle Nhep et Oeut exercent leur ministère, est soutenue par le projet d’AIDE À belles dents. Dans un pays aussi démuni que le Cambodge, les gens des régions rurales n’ont pas les moyens de payer pour obtenir des soins dentaires, même s’ils pouvaient trouver un dentiste. C’est ainsi que la clinique dentaire mobile prodigue des soins dentaires gratuits ainsi que des soins dentaires préventifs grâce au soutien d’AIDE. Nhep a pu également former d’autres professionnels afin qu’ils servent au sein de leur collectivité. Il n’en coûte que 12 $ par patient pour offrir des soins dentaires de base et de permettre à la clinique de poursuivre ses activités.

À chaque lieu où la clinique s’arrête, l’Évangile y est proclamé. Les patients, les étudiants et les populations locales entendent tous parler de Jésus. Bon nombre d’entre eux sont venus à la foi et c’est ainsi que plusieurs Églises ont été implantées.

Ces jours-ci, il y a beaucoup de raisons de sourire dans la campagne cambodgienne. Bien sûr, des dents saines et un sourire radieux sont une bonne chose ! Ce qui est encore mieux, c’est de savoir qu’il y a de plus grands sourires au ciel, puisque les anges se réjouissent : les Cambodgiens viennent à la connaissance de Jésus en tant que leur Sauveur et Seigneur.