Cybercarnet d'AIDE

Entretien avec la famille Chase sur la Casa Hogar

Depuis 2011, Matt et Carmen Chase se passionnent pour le parrainage d’enfants et le soutien de la communauté de la Casa Hogar. Dans le cadre de l’appel à l’AIDE Une maison en expansion, initiative de collecte de fonds pour l’expansion des soins et du soutien du personnel envers les jeunes de la Casa Hogar, nous nous sommes entretenus avec eux.

Pouvez-vous vous présenter et nous raconter la première fois que vous avez entendu parler du programme de la Casa Hogar ?

Je m’appelle Matt Chase. Carmen, ma femme et moi-même avons d’abord entendu parler de la Casa Hogar lorsque Mélodie Francis, membre du personnel de cet établissement, avait brièvement présenté ce ministère à notre Église en 2010 ou en 2011. Nous venions d’avoir notre premier enfant, Edmund. Nous avons décidé de parrainer un enfant du même âge. Puis à l’arrivée de nos deux autres garçons, Ewan et Errol, nous avons parrainé deux autres enfants de leur âge respectif. Nos garçons sont âgés de 11, 9 et 6 ans. Il est formidable de les voir grandir en même temps que nos trois garçons honduriens !

Cet automne, vous avez organisé votre sixième cyclothon pour la Casa Hogar. Pouvez-vous nous décrire votre vision de cette initiative ?

Eh bien, elle a commencé en 2015 lorsque nous voulions participer à l’événement de collecte de fonds, Ride for Refuge. Nous avions appris qu’AIDE y participerait en soutien à la Casa Hogar. Nous avions participé au Ride for Refuge auparavant pour d’autres organismes. Cette année-là pourtant, nous étions enchantés d’établir un lien personnel avec cet organisme ainsi soutenu. Cependant, nous avions déjà des projets le jour de ce cyclothon. J’ai donc téléphoné aux responsables d’AIDE pour leur demander si nous pouvions le faire par nous-mêmes. Ils ont répondu : « Bien sûr ! » À la suite du succès ainsi remporté, nous avons décidé de tenir un cyclothon annuel ou une randonnée chaque automne pour soutenir la Casa Hogar. Avec un peu de soutien de la part de Denise Wicks, membre du personnel d’AIDE, nous avons mis sur pied un système pour permettre à cette initiative de recueillir directement des dons. Devenue un événement de collecte annuelle, nous espérons par cette initiative que la Casa Hogar puisse compter sur un acheminement ponctuel des sommes pour combler ses besoins les plus pressants. Nous sommes heureux et enchantés de contribuer pour répondre aux besoins, par notre participation aux frais de scolarité des enfants. Ou par notre soutien pendant les deux dernières années, à l’achat de matériel technologique pour permettre aux enfants de fréquenter l’école à distance lors de la pandémie. Nous avons pour vision d’appuyer cet établissement, quels que soient ses besoins. Nous souhaitons sensibiliser nos amis, les membres de notre famille et nos collègues et les encourager à répondre aux besoins les plus pressants qui nous entourent.

Et comme le dit notre garçon de six ans, il aime « recueillir des fonds pour la Casa Hogar tout en faisant de l’exercice ! ». Notre fils de 9 ans souligne que « les défis sont des bienfaits qui contribuent à nous rendre plus forts ! » Le cyclothon a constitué un excellent moyen de faire une bonne action ensemble, en tant que famille et de nous centrer sur notre aide envers les autres plutôt que de penser uniquement à nous. Je crois que notre fils de 11 ans résume vraiment notre vision ainsi : « nous contribuons vraiment à sauver des vies. » Même si nous ne rescapons pas ces enfants de la rue vers un foyer aimant au Honduras, la contribution financière et l’encouragement qu’offre notre cyclothon annuel parviennent à y contribuer concrètement.

Quels ont été les faits saillants du cyclothon cette année ?

C’était une belle journée : Gatineau et Ottawa sont magnifiques à l’automne. Nous avons vu des cormorans nager dans le canal Rideau, profité de la vue de la rivière Ottawa (Kitchissippi) depuis le pont interprovincial et l’université que fréquente Carmen. Cette dernière étudie pour obtenir un diplôme de maîtrise en travail social à l’Université Carleton. Elle s’y rend le plus souvent à bicyclette. Nous avons décidé de parcourir son itinéraire pour mieux saisir son endurance. Dans notre parcours d’apprentissage sur les peuples autochtones, nous avons appris quelques mots en algonquin : ainsi, àjogan signifie pont. Sur notre route, nous avons aperçu quelques monuments et des sites historiques.

Quels sont vos moments préférés de votre cyclothon ?

Beaucoup de points positifs s’y trouvent : le grand air, être ensemble en tant que famille, une sortie au restaurant comme récompense des enfants pour avoir relevé ce défi. L’aspect le plus important consiste à savoir que nous contribuons à procurer une vie meilleure à des enfants.  J’aime particulièrement les sourires sur le visage des enfants que j’ai vus il y a quelques années lorsqu’ils ont reçu les cahiers achetés avec les sommes recueillies. Ils contrastent avec l’attitude habituelle des enfants canadiens qui seraient ravis de jeter leurs cahiers !

Comment cet événement a-t-il été accueilli dans votre collectivité ?

Il a reçu un très bon accueil. J’ai été touché par un certain nombre de personnes qui contribuent, surtout par celles que je connais moins. Ainsi, l’ami de notre aîné a fait un don avec son propre argent de poche.

Quels seraient vos conseils aux autres personnes qui songent à démarrer un tel événement ?

Il importe de trouver quelque chose qui vous tient à cœur parmi les nombreux choix, ainsi qu’une activité que vous aimez et qui constitue un défi : la marche, la course, le vélo, la natation. Nous aimons toujours déterminer une distance convenable, mais qui pose un défi : notre objectif était 30 kilomètres cette année. Ainsi, si les gens reconnaissent que nous travaillons fort, ils seront ainsi motivés à se montrer encore plus généreux ! Pour les parents, le défi repose moins sur la distance à parcourir que le fait de maintenir les enfants encouragés tout au long de l’itinéraire. Les enfants peuvent accomplir de formidables exploits. Il est important lorsqu’ils sont jeunes, de développer en eux de bonnes attitudes et un bon point de vue du monde.  Parfois, il vous faudra modifier vos plans et les adapter à l’âge et au stade de développement de vos enfants. C’est un bon moyen d’ouvrir leurs horizons sur les besoins dans le monde et combien grande peut-être leur contribution.

Pour savoir davantage sur la Casa Hogar et comment aider plus d’enfants et de jeunes, consultez : Une maison en expansion

PS. Voici d’autres récits à propos de la Casa Hogar !

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