Cybercarnet d'AIDE

Selon son plan

Avez-vous déjà été irrésistiblement attiré par quelque chose d’absurde au premier abord, mais qui s’est avéré plein de bon sens par la suite ?

Aujourd’hui, nous ravis de vous transmettre le témoignage de Natalia, le deuxième récit qui illustre le mini appel à l’AIDE La foi de ces mains. Cette jeune femme est membre de l’Église El Redil à Medellín en Colombie, où Claudia et Diego Cardona missionnaires du Fellowship à l’étranger exercent un ministère auprès de la population malentendante dans cette ville et ses environs. C’est le récit du parcours de foi d’une femme, qui a d’abord toutes les allures d’un échec et qui s’avère entièrement conforme au plan de Dieu.

« Je m’appelle Natalia Gómez Ruiz. J’ai épousé Julio Cesar Arango le 23 mars dernier. Le Seigneur nous a donné une belle petite fille, Julieta Arango Gómez, âgée de 5 ans. Je fréquente l’Église El Redil avec notre fille depuis quatre ans.

Mon lien avec la langue des signes remonte à 2012. La majorité des personnes entendantes qui apprennent cette langue ont des parents sourds ou poursuivent des études universitaires en éducation spécialisée. C’est cette démarche que j’ai entreprise, parce que je ne parvenais pas à prononcer la lettre Z en anglais. Du moins, c’est ce que je croyais à cette époque ! J’ai décidé d’apprendre une langue que je n’aurais pas besoin de parler. C’est ainsi que je suis rendue à l’ASANSO, l’association des personnes sourdes d’Antioquia pour amorcer mes études. Comme à mon habitude, j’ai les ai abandonnées.

Dieu avait cependant un plan pour moi.

Trois ans plus tard, ma cousine Miche m’a invitée à l’Église El Redil del Estadio. Si je connaissais quelque peu le christianisme, je n’avais jamais fréquenté l’église de manière assidue. Je me souviens de ce dimanche-là comme si c’était hier. Je suis arrivée à l’église avec ma fille d’un an dans mes bras. Nerveuse, je suis parvenue à l’intérieur… La première chose que j’ai vue, c’est une affiche à l’entrée à propos des personnes malentendantes. En larmes, j’ai dû m’asseoir. À ce moment précis, j’ai compris que si je n’avais pas commencé à apprendre la langue des signes, ce n’était pas à cause de mes difficultés en anglais. Mais bien parce que Dieu voulait que je le serve auprès de la population sourde. Lorsque je me suis calmée, j’ai pris part au culte. Je ne parvenais pas à me concentrer sur la louange ni sur les paroles du pasteur. Mon regard était fixé sur les personnes qui en faisaient l’interprétation en langue des signes. Je ne pouvais m’empêcher de verser des larmes et de remercier Dieu.

Ce jour-là, mon aventure à l’église et au sein du ministère auprès des personnes sourdes venait de commencer. J’ai suivi tous les cours offerts en langue des signes. J’ai pris part aux retraites et aux rencontres sans me soucier du fait que je ne comprenais pas bien. Dieu me dirigeait de plus en plus selon ses desseins. Il a mis sur mon sentier les professeures Beatriz Rincón, elle-même sourde, Natalia Sandoval qui était à mes côtés lorsque j’ai appris l’adoration et Eliana Zuluaga qui continue à m’enseigner. J’ai appris à un rythme accéléré.

Je comprends maintenant que Dieu m’a donné la compétence pour le servir auprès de la communauté sourde de nombreuses manières. Dans l’adoration, la prédication, l’enseignement de la culture sourde aux entendants et dans le counseling. Par une simple écoute de ces gens, dans leurs difficultés de ne pouvoir se confier à personne sur la réalité de leur vécu. J’ai pu prêcher l’Évangile à cette communauté de personnes sourdes qui ne savent même pas qui est Jésus. L’une de mes expériences les plus précieuses, c’est celle de servir le Seigneur en dirigeant les mamans dans leur rôle auprès de leurs enfants.

Cette démarche a également exercé une influence dans ma propre vie et dans celle de ma famille. J’ai pu constater la grâce de Dieu de tant de manières. Parmi celles-ci figure mon mariage, puisque mon mari n’est pas croyant et ne voulait pas se marier au début de notre relation. Voir ma bambine faire l’interprète et s’exprimer en langue des signes en est une autre.

Une année plus tard, j’ai poursuivi mes études à l’ASANSO et j’ai reçu des offres d’emploi. Chose incroyable, puisque même si je n’ai pas obtenu de bons résultats lors de la sélection, j’ai été tout de même embauchée ! Je travaille comme interprète en éducation à l’heure actuelle. À ce titre, mes services ont été retenus dans les entreprises, lors d’entretiens, de rendez-vous médicaux et devant les tribunaux. C’est merveilleux, puisque j’ai l’occasion d’acquérir de l’expérience et je me sens plus confiante en tant qu’interprète à l’église.

Pour la première fois à Medellín, un programme universitaire en interprétation et en traduction en langue des signes colombienne et en espagnol a été inauguré. Beaucoup de gens se sont présentés et Dieu m’a bénie en me donnant l’occasion de commencer des études.

J’espère poursuivre cette lancée, main dans la main avec Dieu pour le servir parmi les personnes sourdes. Chaque fois que je marche devant un public, la seule chose que je fais, c’est de lui donner mes mains… Pour que ce soit lui qui parle à travers moi. »

— Natalia Gómez, de la Redil Estadio à Medellín en Colombie

 

Comme les récits semblables à celui de Natalia sont encourageants. De toute évidence, le plan de Dieu se met en place et se déploie. Dieu s’est servi de ce que Natalia considérait comme un échec et l’a transformé en un appel à la foi et à le servir auprès des personnes sourdes. Beaucoup de raisons motivent les membres entendants de l’église El Redil Estadio à apprendre la langue des signes colombienne. La plus importante, c’est leur désir de voir les personnes sourdes de leur communauté à croire en l’Évangile.

Vous pouvez contribuer à présenter l’Évangile dans la vie des personnes sourdes colombiennes par le mini appel à l’AIDE La foi de ces mains.