Cybercarnet du président

Un classique de la Parole

L’autorité de l’Ancien Testament est un sujet qui a fait l’objet de nombreuses discussions dans le cyberespace dernièrement.

À ce titre, j’ai pensé qu’il vous serait utile de lire sur le sujet les écrits de l’un des érudits évangéliques qui a été une bénédiction pour l’Église au Canada pendant des décennies.

J.I. Packer

J.I. Packer a fait paraître il y a soixante ans :  Fundamentalism and the Word of God. C’est un classique. Ce livre de théologie indémodable demeure pertinent  à notre époque.

J’ai lu récemment la tentative de Chance Faulkner de présenter les meilleurs extraits de M. Packer au chapitre 3 intitulé Authority. Voici les meilleures citations de J. I. Packer.

« L’Église chrétienne est aux prises avec le problème le plus important qui soit : l’autorité. Il repose sur le fait que le christianisme soit érigé sur la vérité : c’est-à-dire sur le contenu de la révélation divine. » (42).

« Nous devons nous attendre à ce que l’erreur terrasse constamment la vérité ; la chrétienté demeurera toujours un champ de bataille théologique. Dans ce cas cependant, le besoin le plus pressant du chrétien, quelle que soit l’époque, demeure le fait de disposer d’un principe fiable selon lequel il peut mettre à l’épreuve les voix contradictoires qui se réclament du christianisme. Ce principe l’aidera à se faire ainsi une idée sur ses croyances et sur ses agissements au milieu de leur clameur divergente. » (43-44).

« Les assises convenables pour croire une chose reposent sur ce que Dieu dit dans sa Parole écrite et à l’habileté de saisir la Parole de Dieu et d’accepter ce qu’il affirme dans la Bible, ce qui est donc fondamental à la foi. » (48).

« Jésus-Christ, le Fils de Dieu incarné, qui a revendiqué son autorité divine dans tout ce qu’il a accompli et enseigné, a confirmé l’autorité absolue de l’Ancien Testament pour les autres et s’y est soumis lui-même sans réserve. » (55).

« Tout en souscrivant également au principe de l’autorité biblique dans sa mise en pratique envers les autres, le Seigneur s’y est soumis lui-même. Il interprète l’Ancien Testament comme étant la parole de son Père. » (56).

« Dans la vie comme dans la mort… Notre Seigneur s’est employé lui-même à accomplir les Écritures. » (58).

« Les Évangiles nous assurent que la croyance historique des Israélites en l’autorité divine de l’Ancien Testament demeurait le fondement de tout le ministère du Christ. Il avait mis au défi les interprétations contemporaines des Écritures. Il a cependant transmis et soutenu le point de vue de sa nature et de son état comme étant une déclaration de l’autorité de Dieu. » (58).

« La question : “Que pensons-nous de l’Ancien Testament” revient à cette question : “Que pensons-nous du Christ ?” Et notre réponse à la première question proclame la réponse à la seconde question. » (59).

« Si nous rejetons l’attitude de [Jésus] envers l’Ancien Testament, nous disons en fait qu’il a fondé le christianisme sur un faux raisonnement. » (60).

« Le fait d’amoindrir l’enseignement du Christ à propos de l’autorité de l’Ancien Testament revient à attaquer sa propre autorité dans son aspect le plus fondamental. » (61).

« D’autres nous racontent que pour les chrétiens, l’autorité ultime n’est pas les Écritures, mais Christ que nous devons considérer comme demeurant séparé des Écritures et au-dessus d’elle. Il est son juge ; et nous, ses disciples, nous devons juger les Écritures par lui, ne recevant que ce qui est en harmonie avec sa vie et son enseignement et rejeter tout ce qui ne l’est pas. Mais qui est donc ce Christ, le juge des Écritures ? Ce n’est pas le Christ du Nouveau Testament ni celui de l’histoire. Ce Christ ne juge pas les Écritures ; il leur obéit et les accomplit. Par sa parole et ses œuvres, il souscrit à l’autorité intégrale de celle-ci. Assurément, il est l’autorité ultime des chrétiens ; voilà précisément pourquoi les chrétiens doivent reconnaître l’autorité des Écritures. Le Christ leur enseigne à le faire ainsi. » (61).

« Nier l’autorité normative des Écritures sur l’Église revient à se méprendre sur la nature du christianisme et en effet, à nier le fait que Christ soit Seigneur. » (68).

« Le Christ règne, comme Jéhovah règne, par la Parole écrite… Ceux qui reconnaissent la seigneurie de Christ sont obligés d’accepter le principe de l’autorité biblique. » (68).

L’autorité des Écritures est encore une fois l’objet d’attaques à notre époque. Cette fois, les attaques proviennent non pas de l’extérieur, mais bien de l’intérieur de l’Église évangélique. Nous faisons bien de revoir certaines œuvres dites « classiques » sur ce sujet tout en lisant certains ouvrages plus récents sur l’autorité des Écritures.