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Les progrès de la religion au Canada offrent un RCI exceptionnel pour le Canada

Tant d’un point de vue financier que social, le prix que devrait payer le Canada serait astronomique si notre pays ne prenait pas en considération le haut rendement de l’investissement de la société envers les organismes de bienfaisance par le système fiscal.

Les valeurs religieuses poussent les gens à l’engagement communautaire au lieu de considérer leurs propres intérêts. Une foule d’études le prouvent. La religion constituerait en effet le remède le plus puissant pour contrer l’individualisme qui domine la culture canadienne actuelle. Voilà pourquoi nous devons vigoureusement protéger la liberté de religion au Canada.

John Pellowe, directeur général du Canadian Council of Christian Charities, le CCCC, a soumis récemment un rapport au comité sénatorial qui évalue les conséquences de changements éventuels au sein des organismes de bienfaisance au Canada. J’ai trouvé l’ensemble de ce document convaincant et je voulais vous faire part de quelques-unes des découvertes de sa présentation.

Il a brillamment défendu la cause des retombées considérables sur le plan social exercées par les gens religieux « très pratiquants » (définis par leur fréquentation hebdomadaire de services religieux) sur notre pays. En effet, la pratique religieuse augmente le taux d’engagement civique, les retombées économiques ainsi que l’apport sur les infrastructures sociales, tout en suscitant d’excellents citoyens. Ce sont tous les aspects de la vie au Canada qui sont positivement touchés par la religion. Voici quelques-unes de ces retombées sur la société :

  • Le taux de ruptures maritales chez les gens « très pratiquants » s’évalue à 14 %, alors que celui des gens sans religion est de 33 %.
  • Seul le tiers des Canadiens font du bénévolat. La majorité de ces bénévoles figurent parmi les gens religieux « très pratiquants ». Environ 10 % des Canadiens accomplissent plus de 75 % de toutes les heures de bénévolat effectuées. Ces comportements proactifs sur le plan social sont enseignés, présentés comme un modèle et confirmés dans la vie de l’Église, au fur et à mesure que nous nous investissons à aimer notre prochain dans la société.
  • Statistique Canada rapporte avec régularité que 20 % des gens religieusement « très pratiquants » versent 75 % de tous les dons reçus par les organismes religieux de bienfaisance, et 20 % des dons reçus par les organismes de bienfaisance séculiers.
  • Dix-huit sondages canadiens à caractère social ont révélé que les gens religieux « très pratiquants » effectuent plus de dons aux organismes de bienfaisance séculiers que ne le font les gens sans religion ou les autres. Les dons médians représentaient le double des dons, soit 40 % de tous les dons recueillis par les organismes de bienfaisance séculiers. Les gens sans religion ont versé 30 % de tous les dons versés aux organismes de bienfaisance séculiers.

Kurt Bowen, sociologue canadien, a déclaré que si tous les gens au Canada versaient des dons comme les gens religieux « très pratiquants », les dons annuels de bienfaisance passeraient de 5 à 12 milliards de dollars. M. Bowen affirme : « Sans ces gens “très pratiquants”, tous les Canadiens ainsi que notre réseau d’organismes de bienfaisance et d’OSBL s’en trouveraient très amoindris. »

Il n’en demeure pas moins que les progrès de la religion au Canada suscitent un exceptionnel rendement du capital investi dans notre pays. Un tel rendement est empiriquement manifeste. Il est aisé de réfuter les arguments de ceux qui croient que les concessions d’imposition accordées aux Églises et aux donateurs sont injustes et constituent un fossé. Une simple analyse des coûts — avantages suffit.

En effet, en 2017, l’analyse de seize Églises a permis d’évaluer le rendement du capital investi en comparant les « pertes » de taxes foncières municipales avec les avantages socio-économiques suscités dans la collectivité, par chacune de ces seize Églises. Le rendement sur le capital investi est évalué à douze fois supérieur aux impôts « perdus ». En fait, ces derniers ne constituent pas un manque à gagner, mais bien un investissement. Pour le Canada, un tel placement dans les organismes de bienfaisance religieux, par notre système fiscal actuel, produit un rendement sur le capital investi envers tous les contribuables. Il réduit le fardeau fiscal de ces derniers, qui autrement devraient payer pour les divers avantages sociaux offerts à l’heure actuelle dans leurs collectivités par les Églises. 

Prions pour que notre gouvernement fédéral demeure convaincu que le fait de demeurer engagé envers les gens « très pratiquants » constitue une bonne politique publique.