Cybercarnet du président

Le gouvernement fédéral se réengagera-t-il envers les gens « très pratiquants » ?

Il est probable que des changements surviennent aux lois sur les organismes de bienfaisance dans un proche avenir. En janvier 2018, le gouvernement fédéral actuel a mandaté un comité sénatorial pour mener une enquête sur le secteur de la bienfaisance au Canada. Le président de l’Evangelical Fellowship of Canada, l’EFC, m’a informé qu’une démarche semblable, entreprise dans d’autres pays occidentaux, avait entraîné d’importants changements dans leurs lois respectives sur la bienfaisance. 

Le comité sénatorial devait publier son rapport en décembre 2018. Selon le compte rendu en ligne du Sénat, les membres de ce comité spécial se sont rencontrés le 10 décembre 2018. Aucun rapport n’était prévu à l’ordre du jour. Le 18 mars 2019 cependant, les membres de ce comité spécial ont convoqué John Pellowe, directeur général du Canadian Council of Christian Charities, le CCCC, qui leur a présenté son rapport intitulé « The Impact of the Advancing Religion Charitable Sub-Sector in Canada. » Ce document portait sur les avantages que la vie religieuse procure à la vie sociale et citoyenne au Canada.

J’ai pensé de vous transmettre certains faits statistiques ainsi que des aperçus contenus dans ce rapport :

Le principe de John soutenait, preuve à l’appui, « qu’en tant que groupe, les gens religieux « très pratiquants » étaient nettement plus susceptibles de démontrer une attitude et un comportement pro actifs sur le plan social que les gens sans religion. »

À cet effet, il a cité Reginald Bibby, sociologue canadien : « Les gens qui ne croient pas en Dieu peuvent être bons. Les gens qui croient en Dieu tendent davantage à valoriser le fait d’être bon, ce qui augmente leur propension à exercer la bonté. »

Un autre sociologue canadien, Kurt Bowen, a résumé ainsi ses vingt années de recherches fondées sur des sondages publiés par Statistique Canada :

« Les gens religieux « très pratiquants », qui prennent part à un culte d’adoration hebdomadaire, accordent davantage une grande valeur à leurs relations, tant à leur importance qu’à leur qualité, que ceux qui ne sont pas religieux. » (Librement traduit). Ils accordent de l’importance aux qualités suivantes :

Les statistiques montrent la relation directe entre le fait d’être un bon citoyen et d’être religieux, pratiquant et engagé. Ainsi, des institutions comme les Églises locales qui suscitent des citoyens pro actifs sur le plan social, offrent par conséquent un important avantage public au Canada.

Kurt Bowen a écrit : « La douceur exprimée par les gens « très pratiquants » les distingue des autres Canadiens. » (Librement traduit)

Ils ont à cœur la justice et veillent à poursuivre cette justice de manière légale. Deux fois plus de gens « très pratiquants » soutiendront un boycottage ou participeront à une manifestation autorisée que les gens sans religion. Par ailleurs, les gens « très pratiquants » désapprouveront fermement les six types de comportement antisocial. M. Bowen conclut : « Le fait d’être religieux est intimement lié au civisme, tel est le dénominateur commun derrière ces découvertes, tant à propos de la protestation que du laisser-aller. » (Librement traduit). Ainsi, la religion suscite d’énormes retombées sur les Canadiens en rapport avec la reconnaissance de la collectivité et du civisme dans la société. Ses apports sont considérables pour le Canada.

Le fait de savoir qu’il y a un Dieu, à l’extérieur de moi envers qui je dois rendre des comptes, me convainc que le monde ne tourne pas autour de moi. Cela contribue à centrer ma vision du monde vers les autres, pas seulement envers moi. La religion offre un énorme avantage communautaire pour le Canada. Notre pays se trouverait considérablement amoindri si les organismes religieux de bienfaisance et les lieux d’adoration devaient disparaître à cause des changements apportés aux lois et à la fiscalité. Ces dernières ont constitué un sage investissement dans le tissu social et dans le bien-être de notre pays.

Continuez à prier pour que tous nos représentants gouvernementaux demeurent engagés envers les gens « très pratiquants » de notre pays.