Cybercarnet d'AIDE

Servir Dieu pendant un hiver de pandémie au Honduras

Le Fellowship supervise cinq ministères de parrainage d’enfants dans le monde. Ce printemps, AIDE soulignera chacun de ces ministères de parrainage d’enfants.

Ce mois-ci, nous mettons l’accent sur celui de la Casa Hogar au Honduras, où Mélodie Francis, missionnaire du Fellowship à l’étranger est à l’œuvre. Deux représentantes de ce ministère habitent au Canada. Elles en présentent les besoins et les objectifs au Canada : Ena Ward et Lise Francis. Ena et Rick, son mari, se rendent chaque année au Honduras et y séjournent pendant plusieurs mois pour prêter main-forte à ce ministère. Nous sommes ravis de vous transmettre la mise à jour d’Ena.

 


Octobre 2021 a constitué un mois emballant. Nous étions de retour au Honduras pour y passer notre quatrième hiver, oui le quatrième ! Nous étions enchantés de revoir les enfants, tout autant qu’ils étaient ravis de nous retrouver ! Nous avons repris nos habitudes. Rick a fait sa ronde de collecte des ordures. Il a rempli les citernes de 3,79 litres, s’est rendu à la montagne pour la cueillette de bois et de légumes, a effectué nos courses au marché et a accompli de petits projets avec les enfants. Ces projets comprennent le sablage des lits superposés, l’entretien de toutes les bicyclettes et la reconstruction de cinq d’entre elles à partir d’un simple vieux vélo. Pour ma part, j’aidais à nouveau les élèves bilingues à l’école, lorsque Mélodie n’était pas là. Et je faisais de l’artisanat, les manualidades, avec les élèves hispanophones qui avaient terminé leur année scolaire au début de novembre. Je restais également à l’orphelinat tous les mercredis soirs.

Nous avons pu démarrer quelques projets : l’installation de cordes à linge et de trois nouvelles penderies. Les cordes à linge sont maintenant installées. Les nouvelles penderies sont presque prêtes. Nous sommes à installer une station de pompage pour le puits, à réparer la route et les ponceaux ainsi qu’à construire un poulailler.

Le mois de décembre a été emballant : les enfants venaient dans notre maison en groupes de trois ou quatre chaque fois. Au deuxième tour de chacun de ces groupes, où les enfants venaient chez nous, nous les avons emmenés au lac, situé à environ 40 minutes de route. Ils ont mangé un repas de poisson pané ou de poulet avant de revenir chez nous pour une soirée de cinéma. Tina, la directrice de la Casa Hogar, a fait presque toutes les emplettes de Noël, grâce aux nombreux dons en argent que nous avons reçus. Rick a cuisiné quelques repas particuliers et j’ai passé plusieurs autres soirées à la Casa Hogar. Mélodie nous a fait la surprise, ainsi qu’à elle-même, en donnant naissance à son fils, Olivier ! Il est né un mois avant terme. J’ai donc été plus affairée que prévu et j’ai tenté d’aider les élèves bilingues avec leur cours d’anglais.

En janvier, l’école des élèves bilingues a repris après deux semaines de congé. Cette fois, pour ma part, j’ai trouvé plus difficile de consacrer autant de temps au tutorat. Les moments que je passais normalement avec les autres enfants m’ont manqué. En fait, et ce n’est pas une blague, j’ai échoué mon cours de cinquième secondaire en anglais. Et pourtant, je l’enseigne ici pour la quatrième année ! Pendant une pause lors d’une journée difficile, je suis allée me promener près de la « cancha » cette ère sportive en ciment. Elle est devenue mon endroit où aller marcher, pour prier et profiter du temps chaud. Fait intéressant, les enfants viennent me trouver là-bas et nous avons l’occasion d’entretenir des discussions individuelles. Un jour, avant de m’en rendre compte, l’un des jeunes en récréation était venu m’y rejoindre. Nous en avons profité pour réviser ses tables de mathématiques en marchant. Plus tard ce matin-là, pendant une autre récréation, j’étais à nouveau sortie. Un autre enfant m’a rejoint. Nous avons parlé de son séjour à la maison de l’une de ses tantes pour la fête des Pères et que je devrais m’assurer de confectionner une carte pour Rick. L’autre jour, pendant une pause de cinq minutes, l’un des jeunes m’a dit : « Allez, Ena, allons marcher à la cancha. » Nous avons parlé de la composition d’anglais qu’il devait rédiger. Je suis revenue et j’ai dactylographié ses propos avant de les oublier. Petite anecdote : les enfants aiment me voir taper tout en les observant sans que mes yeux se posent sur le clavier. « C’est magique », s’exclament-ils, lorsque leurs yeux passent de mon visage à l’écran.

En janvier, j’ai commencé une méditation avec sept de nos filles plus âgées lorsque je passais la nuit à l’orphelinat les mercredis soirs. Nous étudions une série de Découvertes bibliques, de la création au Christ. Nous examinons plusieurs passages différents et nous étudions les versets sur Dieu, sur nous, et sur ce que nous devrions faire pour changer ces aspects dans notre vie après notre lecture. En toute honnêteté, ma confiance repose sur Dieu, qui me guide et sur son intervention divine ici, parce que j’éprouve des difficultés en espagnol et parfois, à comprendre ce que ces jeunes filles racontent.

Depuis l’arrivée de mars, les enfants de l’école hispanophone suivent des cours en ligne à la Casa Hogar depuis maintenant un mois. Cette semaine, l’une des écoles a réouvert et les cours en personne ont repris. Les élèves bilingues préparent leurs examens de la fin du trimestre. Certains se dérouleront en personne. Ce qui signifie que Rick fera la navette des enfants avec beaucoup d’allers-retours. Nous espérons vraiment que la semaine prochaine, plus d’enfants de l’école hispanophone suivront leurs cours en personne. Ce qui permettra au petit « busito », mini fourgonnette, de conduire les enfants à l’école. Après deux ans d’apprentissage en ligne, les enfants sont prêts à retourner à l’école en personne !

 

Même si je possède tout

Poème de Paola, inspiré par la Bible et d’autres ouvrages inconnus

 

Même si je possède tout l’argent au monde
Même si je possède des prairies
Et les bijoux les plus précieux, une vie
Remplie d’amour, mais…
Si je n’ai pas Dieu, je ne possède rien.

Toute la joie qu’il m’a procurée
Regardez ce qu’elle est devenue
Vous ne savez pas sans doute que je me lève pour lui.
Que je vais partout pour connaître son monde !

Il dort avec la lumière allumée.
Mais moi, je ne dors pas sans savoir qu’il est mon Dieu.
C’est difficile, mais pas impossible
Il est maître de ma vie.

Si le monde gèle,
Son amour brille et le fait fondre.
Si le monde est contre toi,
Je suis contre le monde.

 

Merci, Ena et Paola pour cette mise à jour et ce poème de la Casa Hogar.

Si vous souhaitez soutenir l’œuvre de la Casa Hogar, vous pouvez parrainer un enfant inscrit dans ce programme.