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Mise à jour de projet Réseau vital au Venezuela

Avez-vous appris la nouvelle ? Le Venezuela a à nouveau contribué à l’histoire. Ce pays affligé par l’hyperinflation de longue durée a mis fin à tous les freins. Les dirigeants ont porté le point décimal à six cases à gauche en ce qui a trait à tous les nombres qui entourent la devise de ce pays. Ce qui signifie que si votre compte bancaire renferme 32 000 000 $ aujourd’hui, demain il vaudra 32 $. Ce serait de grandes nouvelles s’il s’agissait d’une première. C’est pourtant la troisième « élimination du zéro » depuis les treize dernières années. Étonnant !

L’hyperinflation, tel un monstre sans cœur, a fait gonfler de manière astronomique le prix des denrées, étant donné que le Venezuela importe sa nourriture à 70 %.  Même les gens qui ont le privilège d’avoir un emploi à temps plein peinent à nourrir leur famille.

Nous sommes très reconnaissants envers les organismes Gleaners de Colombie-Britannique, de l’Alberta et de l’Ontario. Ces derniers ont permis l’expédition de plus de huit tonnes de nourriture déshydratée au Venezuela cette année auxquelles s’ajoutent les six tonnes expédiées là-bas l’an dernier. Un organisme non gouvernemental (ONG) recueille cette nourriture qui est ensuite distribuée aux ministères à Caracas ainsi qu’à trois autres endroits.

Nous voulons saisir cette occasion pour vous présenter Richard et Katerin, missionnaires de Colombie qui implantent une Église de l’état de Vargas, région fortement touchée par les inondations dévastatrices de 1999.  Richard est évangéliste et Katerin, infirmière. Ensemble, ils dirigent une équipe de dix bénévoles. Ils œuvrent dans 18 lieux de ministère. Ils sont actifs notamment dans des centres d’hébergement, des foyers de groupe pour enfants et adolescents, des centres de traitements contre les dépendances et des établissements pour itinérants.  Ils atteignent même les touristes qui viennent faire du surf et profiter des magnifiques plages !

Le travail de proximité de ce couple pastoral et des bénévoles s’est poursuivi même pendant la COVID. Ils soulignent : « Au début de cette pandémie, aider des gens s’avérait difficile à cause de la mise en quarantaine… Pour nous cependant, il est difficile de demeurer sur place et de jouer les observateurs. Plutôt que de limiter notre service aux familles et à la collectivité, le ministère s’est accru par nos visites aux familles atteintes de la COVID en manque de nourriture.  Nous avouons que nous avons craint d’être atteints par le virus… Mais le Seigneur nous accorde tant de miséricorde, d’amour et de foi… Si bien que nous sommes devenus immunisés… Beaucoup de gens se sont sentis mieux après avoir mangé la soupe que nous leur avons apportée. Et lorsqu’ils s’informaient de ses composantes, nous leur répondions que les ingrédients les plus importants étaient la foi et la prière. »

On peut faire beaucoup avec trois fois rien

L’envoi d’une boîte de nourriture déshydratée coûte 65 CAD et produit 1 200 repas. En plus de la nourriture, les gens ont l’occasion de rencontrer Jésus qui transformera leur vie pour toujours.

Nous avons été émerveillés par la générosité déversée lors du démarrage du projet Réseau vital. Selon nos estimations, il y aura encore des liquidités pour permettre l’envoi d’un nombre restreint de boîtes pendant la prochaine année. Cependant, nous n’entrevoyons pas le moment où cette crise prendra fin au Venezuela. Nous avons confiance que des dons supplémentaires suffiront pour maintenir la chaîne d’approvisionnement dans un avenir prévisible.