Cybercarnet du président

Berger invalidé, brebis dispersées !

Octobre est le mois de notre reconnaissance envers nos pasteurs. Comment les membres de votre Église la démontrent-ils envers leur pasteur et le personnel de l’Église ? Il n’est pas trop tard.

Depuis sept mois, nos bergers tentent de nous paître de manière leur troupeau qu’aucun d’entre-nous n’aurions pu imaginer. J’entends la fatigue gagner la voix de beaucoup de pasteurs. Un collègue m’a indiqué qu’il souffrait de « fatigue décisionnelle ». Chacun des ministères doit être exercé ou terminé d’une manière nouvelle. Ce qui entraîne la prise de multiples décisions. Voici le temps d’une direction pastorale courageuse. Personne n’a prétendu que ce sera facile.

Dans Cœur vaillant, version française du film Brave Heart, William Wallace désirait entraîner ses compatriotes contre la Couronne britannique et ainsi tenter d’affirmer l’indépendance de l’Écosse.

Mel Gibson incarne William Wallace William Wallace parle ainsi aux aristocrates et dirigeants de l’Écosse : « Vous croyez que la population de l’Écosse existe pour faire de vous des hommes puissants et riches. Je crois que ce pouvoir, lui, existe pour faire de la population des hommes libres […] Pas un titre ne soulèvera une foule, le courage le fera […] Et si seulement vous osiez leur proposer de faire d’eux des hommes libres, ils vous suivraient sans hésiter […] et c’est ce que je ferais. »

Voilà l’une des meilleures descriptions de la direction pastorale que j’ai jamais entendue. Ceux qui existent, non pour eux-mêmes, mais pour ceux qu’ils servent. Ceux qui cherchent la liberté spirituelle actuelle, la liberté en Christ et le font avec COURAGE !

Je crois que, tels des chirurgiens en chef, les pasteurs prodiguent des soins et conjuguent l’aptitude guérissante du chirurgien à l’esprit du général au cœur courageux. Soin et courage ; le berger et le gardien, les devoirs sacerdotaux et prophétiques doivent être attentivement assurés par l’intendance de nos pasteurs. Il devient cependant de plus en plus difficile pour nos pasteurs d’accomplir leur rôle prophétique et courageux tout en demeurant en selle. Pour avoir démontré une direction courageuse, ils sont désarçonnés. Beaucoup demeurent chancelants, certains quittent même le ministère, plusieurs autres sont congédiés par les membres de leur Église et bon nombre se déplacent avec des blessures ouvertes. Nous abordons rarement ce sujet.

Dans Zacharie 13,7 (Colombe) nous lisons : « Frappe le berger, et que les brebis se disséminent ! Et je [le Seigneur] retournerai ma main vers les petits. » Si les gens dans nos Églises poursuivent leur offensive contre leur berger, le Seigneur se tournera contre les brebis et le jugement retombera sur de telles Églises. De nombreuses raisons expliquent ce phénomène. Dirigeants pastoraux et Églises locales doivent tous deux prendre le blâme. Les pasteurs doivent craindre Dieu davantage, plus que les gens qu’ils dirigent. Les Églises doivent véritablement libérer les courageux pasteurs pour qu’ils les dirigent. Même le général militaire dirigeant ses troupes trouve cette tâche difficile lorsque son armée a perdu sa mission et sa raison d’être.

En temps de paix, une armée lutte avec l’ennui, l’insubordination, la compétition mesquine, l’inertie et l’égoïsme. En temps de guerre, une armée se caractérise par le courage, la discipline, la chaîne de commandement, la mobilisation et les actions héroïques désintéressées.

Les Églises qui agissent comme en temps de paix dans un monde pourtant hostile vont généralement riposter si leur dirigeant pastoral propose une autre façon d’exercer le ministère. Il en résulte au fil du temps, des pasteurs blessés qui dirigent des ministères inefficaces.

Quelle est donc la solution ? Je crois que nous pouvons commencer par prier quotidiennement pour les pasteurs et les dirigeants de notre famille du Fellowship. Renouveau, raison d’être et courage doivent commencer par nos dirigeants. Prions, vous et moi, pour nos dirigeants spirituels pendant ce « mois de reconnaissance envers notre pasteur ». Prions pour que l’épouse se tienne telle une armée au nom de Jésus.