Cybercarnet du président

Mère Teresa aurait pu se servir d’un numéro de téléassistance : 1-888-5-CLERGY

Lisez la détresse de cette personne tourmentée :

« Il est dit que les gens en enfer connaissent une douleur éternelle causée par leur perte de Dieu. Dans mon âme, je ressens ce profond sentiment de perte, que Dieu ne veut pas de moi, que Dieu n’est pas Dieu, que Dieu n’existe pas vraiment (Jésus, pardonne-moi ces blasphèmes ; on m’a demandé de tout écrire…) Pourquoi tous mes labeurs ? S’il n’y a pas de Dieu, il ne peut y avoir d’âme. S’il n’y a pas d’âme, alors Jésus… Toi aussi tu n’es pas vrai… Ciel, quel vide, aucune idée du ciel ne pénètre mon esprit, parce qu’il n’y a pas d’espoir. »

 Pendant la majeure partie de sa vie, Mère Teresa a été spirituellement tourmentée. Ce fait a été caché au public et n’a été révélé qu’à la publication de ses journaux intimes en 2007, soit dix ans après son décès. Mise à part une pause de cinq semaines en 1958, ce qu’elle a nommé « la nuit sombre de son âme » a duré près de cinquante ans, soit de 1948 jusqu’à son décès en 1997. Le manque de paix de cette âme en a intrigué plusieurs.

Voici l’interprétation officielle catholique romaine adoptée par Teresa par la suite : elle avait été choisie par Dieu pour qu’elle s’identifie particulièrement aux souffrances de Jésus. C’est ce que les mystiques catholiques romains appellent la nuit obscure de l’âme.

Pour ma part, j’éprouve de la difficulté à concilier cette réalité avec les assurances bibliques de la paix qui survient lors du salut : Romains 5,1 : « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu […] »

Mère Teresa écrivait cependant : « On me dit que Dieu m’aime et pourtant la réalité des ténèbres et de la froideur et du vide sont si immenses que rien ne touche mon âme. »

Certaines personnes concluraient simplement que Teresa avait certes une religion, mais elle n’entretenait pas de relation authentique. Elle n’avait ni l’assurance ni la confiance en l’amour du Père, parce qu’elle n’était pas rachetée. Cela est possible. Cependant, contrairement à l’opinion populaire, la théologie catholique romaine permet véritablement une mesure de confiance provenant de la connaissance et de l’expérience de l’amour de Dieu.

Mère Teresa connaissait l’amour de Dieu dans sa tête, de manière intellectuelle, mais son expérience semblait en grande partie dépourvue de cet amour. Elle a écrit en 1961 : « La place de Dieu dans mon âme est vide… Une torture et une douleur que je ne peux m’expliquer. »

Malcolm Muggeridge dans son hommage à Teresa souligne : « Nous avons des motifs de nous interroger sur “la nuit obscure de son âme” et si elle provenait véritablement de Dieu ou plutôt du récit tragique de sa dépression, d’une attaque de Satan ou des deux. »

Ce qui n’explique en rien le fait que malgré ses ténèbres intérieures, cette femme a apporté tant de lumière.

J’ai lu sur les géants de la foi qui ont connu des souffrances émotionnelles et spirituelles. David Martyn Lloyd-Jones a écrit un livre intitulé La Dépression spirituelle. J’ai rencontré des croyants qui éprouvent une immense douleur émotionnelle. J’ai rencontré des membres du clergé qui luttent pour voir quelque chose de bon survenir dans leur vie. Cette lutte est bien réelle.

J’aimerais vous présenter Allan Gallant, aumônier du Fellowship. Allan et Bonnie ne nous sont pas étrangers : ils ont été bergers de plusieurs de nos Églises du Fellowship. Il y a quelques années, Allan a souffert d’un accident vasculaire cérébral paralysant, ce qui a bouleversé leur vie à tous les deux. Allan a souffert d’une dépression coriace. Veuillez visionner cette vidéo (en anglais seulement) qui présente son témoignage et écouter ce que Dieu a montré à Allan et à Bonnie pendant cette période de ténèbres. https://vimeo.com/427759651 Je vous encourage à consulter leur site Internet https://www.agoranetworkministries.com/ (en anglais seulement) pour en savoir davantage sur leur ministère, Agora Network. Ce dernier aspire à aider l’Église locale à mieux exercer un ministère auprès des personnes atteintes de maladies mentales, émotionnelles, et spirituelles.

Si vous vous sentez dépassé, déprimé ou entretenez des pensées suicidaires, s’il vous plaît, parlez-en à quelqu’un aujourd’hui. Notre Fellowship a entrepris un partenariat avec « Focus on the Family Canada » qui offre un service de téléassistance, le CLERGY-CARE, à tous nos pasteurs, nos missionnaires, nos aumôniers, et à leurs femmes et leurs enfants.

Si vous ressentez de la détresse, composez ce numéro : 1 888 5 CLERGY et parlez de manière confidentielle à un conseiller professionnel chrétien accrédité. Pour obtenir davantage de renseignements, cliquez ici https://clergycare.ca/. (En anglais seulement)