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Faire confiance à Dieu pendant la COVID-19

(Édité à des fins d’économie d’espace)

À l’aéroport, il nous semblait vivre un rêve bizarre en ces moments où nous avions rejoint une foule de gens portant des masques pour se protéger du virus. Au mois de janvier, tous ignoraient à peu près tout de ce virus, mis à part que certaines personnes atteintes étaient très malades, que d’autres en mouraient. Ce virus se répandait comme un feu de brousse alimenté par le vent.

Nous étions de retour de courtes vacances dans un autre pays et nous avions appris que nos amis ne pourraient pas nous rendre visite. Nous savions que c’était pour le bien de tous, la douleur occasionnée par cette nouvelle ressemblait pourtant à un coup de couteau reçu en plein cœur. Nous rêvions de voir ces visages familiers, pour entrer en communion avec des gens qui comprenaient le fait de vivre dans un autre pays que le leur. Nous avons décidé que la confiance serait la meilleure réaction devant une telle situation. Dieu comprend cette attente, il connaît cette lutte et en définitive, il sait ce qui vaut mieux ! Il pourvoit justement à tous nos besoins dans de telles circonstances. Faire confiance : plus facile à dire qu’à faire. Devant cette réalité, nous avons eu le choix de demeurer sur place ou de retourner chez nous. Après avoir prié, nous avons pris la décision que, puisque Dieu nous avait conduits ici, il nous appelait à demeurer là où nous étions. Nous ignorions que cela serait pour si longtemps ! Faire confiance…

Nous avons ainsi abondamment profité de nos deux premières semaines d’isolement. C’était en partie parce que notre travail à l’école nous avait épuisés tant physiquement qu’émotionnellement. Nous n’avions pas pris le temps de nous détendre depuis la fête nationale en octobre. Nous avons donc saisi cette occasion et avons considéré ce temps comme nos deux semaines de sabbat. Nous avons pu ainsi faire la grasse matinée, écouter des balados, savourer de délicieux repas maison, lire la Bible et prié. Quels moments de rafraîchissement ! Je comprends que la plupart d’entre vous, amis lecteurs, puissent trouver très étrange que nous ayons raffolé de ce temps passé à la maison. En tant que chrétiens, nous croyons que nous ne devions pas nous inquiéter pour autant. L’un des passages bibliques chers à notre cœur au fil des années déclare : « Nous savons du reste que tout bien coopèrent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qu’il a appelés selon son dessein. » Romains 8,28 (Colombe). Au milieu de cette confusion, nous avons laissé la vérité de sa promesse nous imprégner et nous réconforter le cœur. Même si le monde semblait sombrer dans une spirale de confusion et de crainte, nous demeurions comme « […] un arbre planté près d’un cours d’eau, qui donne son fruit en son temps, et dont le feuillage ne se flétrit pas. » Psaume 1,3 (Colombe). Sa Parole nous a façonnés et nous savions qu’aucun événement ne pouvait se produire sans que Dieu soit en son parfait contrôle. Nous sommes en sécurité sous son aimante étreinte. Le fait de nous sentir en parfaite sécurité nous a aidés à n’avoir aucune crainte des événements qui pourraient survenir à nos corps et à centrer notre regard exclusivement sur « le Saint d’Israël » selon Ésaïe 31,1 (Colombe).

Troisième semaine : l’heure juste. Pendant cette charmante période de détente où nous étions entièrement centrés à chercher la face du Seigneur, l’ennemi demeurait à l’affût. Un esprit de paresse nous a envahis ainsi que toutes les tentations qui accompagnent cette abomination. Regarder des films, naviguer sur Instagram et regarder en surabondance des vidéos de chats avaient pris le dessus de notre quotidien. Même si nous avions démarré nos cours en ligne, perdre son temps était chose facile. Comme le Seigneur veillait sur nous, il a tôt fait de nous révéler nos domaines de faiblesse et nous a incités à nous en écarter pour nous conduire à la repentance. Nous n’avions pas été appelés à perdre notre temps avec les choses de ce monde, mais bien de discerner les bons moments pour croître dans la connaissance du Christ. Telle une bouffée d’air frais, un sens renouvelé de notre appel s’est taillé une place dans notre cœur et nous nous sommes tournés vers le Seigneur, dans le jeûne et la prière. Recentrés, nous avons poursuivi notre quête du Seigneur et il est demeuré fidèle envers nous au cours des semaines qui ont suivi.

Le fait que nous sommes en isolement et en quarantaine depuis maintenant deux mois demeure quelque peu surréaliste. Nous nous habituons lentement à notre nouvelle réalité. Nous gardons l’espoir et nous prions que les choses reviennent à la normale, comme elles l’étaient auparavant. Mais plus nous prions à ce sujet, plus Dieu renouvelle notre intelligence, selon Romains 12,1-2. Tout ceci a trait non pas à la situation ou aux épreuves où nous nous trouvons. Cela a trait à ce qu’est Dieu et ce qu’il nous façonne à devenir.