Cybercarnet du président

Ce qui procure de l’espoir pendant cette pandémie

J’ai entendu parler dernièrement de l’un de nos missionnaires du Fellowship au Pakistan. Voici ce dont il a fait part dans un courriel à ses collègues missionnaires également à l’œuvre là-bas :

Nous comprenons qu’au milieu de tout ceci, Dieu ne nous a pas quittés ni laissés à nous-mêmes. Nous demeurons des gens portés par l’espoir suprême et Dieu ne compte pas nous abandonner. Que Dieu se serve de cette situation pour nous pousser, nous et beaucoup d’autres gens, à nous attendre à lui. 

Se tourner vers lui pendant cette période de bouleversements et d’incertitude demeure la meilleure chose qui soit. Notre seul espoir repose qu’en Lui seul.

Il y a deux ans, j’avais pris part au jour de prière du personnel. Je me trouvais dans une période de disette spirituelle causée par les fardeaux de la vie. Dieu m’y a rencontré d’une formidable manière grâce à un psaume que nous avions lu un peu plus tôt au cours de notre culte d’adoration matinal. Il se lit ainsi : 

« Pourquoi t’abats-tu, mon âme, Et gémis-tu sur moi ? Attends-toi à Dieu, car je le célébrerai encore pour mon salut. » Psaume 42,6 (Colombe)

Je me suis rendu compte que j’avais mis subtilement mon espérance en d’autres choses. Mon espoir demeure en Jésus, en Jésus seul. Ce verset continue de me fortifier lorsque mon cœur commence inévitablement à s’égarer.

En ces temps incertains, nous pouvons devenir craintifs. Dieu nous comprend. La Bible renferme de nombreux rappels où il recommande à ses enfants de ne pas avoir peur.

« Ne t’ai-je pas donné cet ordre : Fortifie-toi et prends courage ? Ne t’effraie pas et ne t’épouvante pas, car l’Éternel, ton Dieu, est avec toi partout où tu iras. » Josué 1,9 (Colombe)

« Je vous laisse la paix, je vous donne la paix. Moi, je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble pas et ne s’alarme pas. » Jean 14,27 (Colombe)

Au contraire, Dieu nous appelle à faire preuve de courage. Il nous appelle à réagir avec foi et à être son témoin ; à établir des liens avec quelqu’un par des mots de réconfort et d’encouragement.

Notre espérance ne se trouve pas dans ce monde. Augustin nous rappelle ainsi dans ses écrits que l’espérance se trouve en Christ et dans le monde à venir : « Nous sommes sauvés par l’espérance, et nous sommes heureux par l’espérance. Ici, ni notre salut ni notre béatitude ne sont présents. Mais c’est dans l’avenir que nous l’attendons avec patience précisément parce que nous sommes entourés du mal par lequel la patience doit faire son œuvre. Jusqu’à ce nous parvenions au moment où toutes choses seront la source d’un bonheur inexprimable et où rien ne fera plus l’objet de notre endurance. » (Fragments librement traduits)

Si notre sécurité, notre espérance et notre bonheur ne se trouvent pas dans ce monde, c’est notre espérance qui nous pousse à faire face à ce monde, à cette pandémie, animés d’espoir plutôt que de crainte.

Notre attitude envers la COVID-19 devrait témoigner d’espérance et de paix et non pas d’hystérie et de panique.

« Ne vous inquiétez pas pour votre vie […] Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme […] » Matthieu 6,25 ; 10,28 (Colombe.)

Notre réconfort ne doit pas reposer sur de faux renseignements, propagateurs d’égoïsme. Ni par la panique qui nous pousse à l’accumulation de masques, dont les professionnels de la santé ont désespérément besoin, de soupe en conserve et de papier hygiénique. Nous sommes appelés à être la lumière au sein de notre société ; une lumière sur la colline, visible à tous. Notre travail consiste à aider nos voisins lorsqu’ils sont malades ; à appuyer les gens d’affaires pour contribuer au maintien de notre économie ; à soutenir les professionnels de la santé et les responsables gouvernementaux plutôt que de les critiquer, eux qui cherchent des moyens pour affronter cette crise avec sagesse et compassion. Leurs recommandations peuvent sans doute paraître imparfaites ; nous devrions cependant prier pour eux.

Un pasteur du Fellowship a écrit qu’il demandait aux personnes de sa congrégation lorsqu’ils évoqueraient la pandémie de 2020 de la considérer comme un moment phare de leur Église. Où elle s’est mobilisée, où les gens ont appris à mieux se connaître autrement qu’en ligne et où tous se sont enquis de leur mission au sein de leur collectivité.

La plupart d’entre nous entrevoient que cette pandémie dure une ou deux semaines. Regardons-la avec la perspective d’une ou deux années. Comment voulons-nous nous souvenir de notre comportement pendant cette pandémie de la COVID-19 de 2020 ?